Donald Trump va bien être jugé au pénal dans l’affaire Stormy Daniels avant l’élection présidentielle. Lundi, le tribunal de Manhattan a fixé la nouvelle date de son procès.
Malgré ses efforts pour échapper à la justice, Donald Trump devra bien se retrouver devant les tribunaux. Lundi, le tribunal pénal de Manhattan a fixé une nouvelle date pour son procès dans l’affaire Stormy Daniels, une actrice pornographique avec qui il aurait eu une liaison et à qui il aurait tenté d’acheter le silence.
L’ancien président américain devait initialement être jugé ce lundi 25 mars, mais la date avait été repoussée, en raison de «violation de la procédure», notamment un retard dans le versement de certains documents, dénoncé par les avocats de Donald Trump.
Toutefois, ce lundi, le juge Merchan a bien fait comprendre au Républicain qu’il n’ajournerait pas une nouvelle fois ce procès au pénal, tout étant en règle, et a fixé la date au 15 avril prochain. Toutefois, Donald Trump a déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision, ce qui risque encore une fois de repousser l’échéance.
«Je ne comprends pas comment on peut avoir un procès en pleine élection. C'est injuste», a protesté le candidat à la présidentielle de novembre prochain, présent au tribunal.
Un tel procès serait une première historique pour un président américain. Dans cette affaire, il est inculpé de 34 fraudes comptables punies d'une peine maximale de quatre ans de prison dans les cas les plus graves. Il est accusé d’avoir maquillé les comptes de la Trump Organization, son groupe immobilier, pour rembourser son ancien avocat Michael Cohen, à qui il avait demandé de verser 130.000 dollars à l’actrice Stormy Daniels pour qu’elle garde le silence sur leur relation, juste avant la présidentielle de 2016. Le principal intéressé nie toutefois avoir eu une quelconque liaison avec l’ancienne actrice pornographique.
Bonne nouvelle pour ses finances
Si cette nouvelle a certainement contrarié certains plans de Donald Trump, le magnat de l’immobilier a reçu une autre décision de justice ce lundi, plus positive. En effet, dans le cadre une autre affaire de fraude, jugée au civil, l’ancien président avait jusqu’à lundi pour verser le montant de l’amende de plusieurs centaines de millions de dollars à laquelle il a été condamnée en février avec deux de ses fils, au risque de voir ses comptes bancaires gelés et certains de ses biens immobiliers saisis. Ses avocats avaient annoncé qu’il ne leur serait pas possible de garantir le paiement de cette amende.
Ce lundi, une juridiction d’appel a ramené à 175 millions de dollars sous dix jours la caution judiciaire qu'il doit apporter pour garantir le paiement d'un total de 464 millions de dollars d'amendes et d'intérêts. Une décision qu’il a dit «respecter profondément», tout en promettant de déposer «très rapidement» ces 175 millions de dollars.
Il a cependant une nouvelle fois dénoncé une «chasse aux sorcières» à son encontre, en raison des multiples procédures pénales dont il fait l’objet, et accuse notamment les juges de ses affaires d’être «corrompus» et de faire partie de la «clique des Démocrates» qui soutiennent son adversaire à la présidentielle, Joe Biden.