Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, est candidat à sa réélection pour un troisième mandat. Le scrutin, qui aura lieu le 28 juillet prochain, est d’ores et déjà contesté.
Jamais deux sans trois. Nicolas Maduro, le président du Venezuela, sera candidat à sa réélection lors de l’élection présidentielle du 28 juillet prochain. S’il est élu, il exercera son troisième mandat.
L’officialisation de sa candidature était attendue, notamment depuis l’annonce de la date officielle du scrutin présidentiel. Elle coïncide par ailleurs avec la date de naissance de l’ancien président Hugo Chavez, dont Nicolas Maduro s’estime l’héritier.
Elu une première fois en 2013 après la mort d’Hugo Chavez (1999-2013), Nicolas Maduro a été réélu en 2018 lors d'un scrutin contesté et boycotté par l'opposition et dont plus de 60 pays, dont les Etats-Unis et l'Union européenne, n'ont pas reconnu la légitimité.
La prochaine élection présidentielle est elle aussi déjà contestée. En effet, un accord avait été conclu en octobre dernier entre le gouvernement vénézuélien et les oppositions, pour l’organisation d’un scrutin présidentiel au second semestre de 2024, et en présence d’observateurs internationaux. La Norvège s'était notamment positionnée en médiatrice dans les négociations entre l’exécutif et les oppositions.
Les candidats de l'opposition écartés
Ces dernières ont cependant accusé le gouvernement de Nicolas Maduro de ne pas avoir respecté l’accord conclu, et dénoncent donc la légitimité de l’élection. Selon les termes de l’accord, il devait ouvrir à ceux «aspirant à se présenter» la possibilité de contester devant la justice leur inéligibilité. L’opposition comptait notamment sur cette clause pour permettre à la candidate Maria Corina Machado, sa favorite, de pouvoir se présenter malgré la déclaration son inéligibilité prononcée par la justice.
Toutefois, en janvier dernier, la Cour suprême du Venezuela, accusée d’être acquise à l’exécutif, a confirmé l’inéligibilité de Maria Corina Machado, qui avait pourtant remporté la primaire de l’opposition vénézuélienne en octobre dernier, avec 92% des suffrages. La Cour suprême a également écarté Henrique Capriles, deux fois ancien candidat à la présidence. Des décisions vivement contestées par Washington, l’UE et par d’autres pays d’Amérique du Sud.
La communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis, ont infligé de lourdes sanctions au Venezuela, notamment contre ses secteurs pétrolier et gazier. Les tensions entre Washington et Caracas sont importantes, et d’autant plus à cause du soutien de Nicolas Maduro au président russe Vladimir Poutine, avant et après le début de la guerre en Ukraine.