Le congrès du Parti populaire européen (PPE) se tient à Bucarest (Roumanie) jusqu'à ce jeudi en l'absence d'Eric Ciotti. Le patron des Républicains a cependant fait part de son opposition à la réélection d'Ursula von der Leyen dans un courrier adressé au président du PPE.
«Les cinq dernières années auront été des années de tempête pour l'Europe». Dans un courrier adressé à Manfred Weber, président du Parti populaire européen (PPE), un courrier pour s'opposer à la nomination d'Ursula von der Leyen comme candidate à une réélection au poste de présidente de la Commission européenne.
Les Républicains ne voteront pas pour la réélection d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne.#Vonderleyen incarne la dérive technocratique de l’UE, elle est la candidate de Macron.
J'ai exprimé notre opposition ferme dans une lettre adressée à… pic.twitter.com/1gqSHr0Kbi— Eric Ciotti (@ECiotti) March 6, 2024
Absent de cette grand-messe de la droite européenne car convoqué par Emmanuel Macron ce jeudi pour évoquer la guerre en Ukraine avec les autres chefs de partis, Eric Ciotti a tout de même poursuivi sa campagne contre un nouveau mandat d'Ursula von der Leyen.
«Candidate d'Emmanuel Macron et non de la droite, elle a continuellement laissé la majorité européenne dériver à gauche», a-t-il sévèrement jugé.
«Cela a été tout particulièrement le cas sur les questions environnementales et agricoles, mais aussi dans la gestion de la crise migratoire. Cette dérive nourrit une colère qui se fait aujourd'hui entendre à travers tout le continent, en particulier chez nos agriculteurs et pêcheur», a-t-il ajouté.
Les Républicains en infériorité numérique
Face à ce constat, les Républicains ont estimé que le choix d'Ursula von der Leyen n'était pas le bon, puisque cette dernière, au côté d'Emmanuel Macron, a pris «le risque d'un dramatique et périlleux affaiblissement du projet européen».
Cependant, malgré cette opposition de la droite française, Ursula von der Leyen devrait une nouvelle fois être choisie comme candidate du PPE.
En effet, avec seulement huit députés européens, les Républicains sont en infériorité numérique dans ce groupe majoritaire qui compte 178 membres.
Pour rappel, le mandat du président de la Commission européenne débute six mois après l'élection du nouveau Parlement européen et dure cinq ans. D'abord nommé par le Conseil européen, il doit alors être élu à la majorité par le Parlement.
L'actuelle présidente de la Commission européenne risque donc d'avoir plus de difficultés à obtenir ce mandat qu'en 2019.
À l'époque, Ursula von der Leyen n'avait été élue que d'une courte majorité. Ainsi, si la part de députés européens membres du PPE se réduit après les élections européennes de juin 2024 et que les LR refusent de voter pour elle, la femme politique risque de ne pas être réélue.