Ce samedi 2 mars, un haut responsable américain a affirmé qu'Israël avait «accepté en principe» les éléments de l'accord de trêve à Gaza. Les négociations se poursuivent ce dimanche, en Egypte.
L'accord de trêve à Gaza n'est pas encore conclu mais des «progrès significatifs» ont été réalisés ces dernières semaines, d'après les Etats-Unis. Samedi 2 mars, un responsable américain a assuré qu'Israël a «plus ou moins» accepté les termes de cet arrangement. Selon lui, la balle est désormais «dans le camp du Hamas».
Ce haut responsable, qui a requis l'anonymat, a ajouté que les discussions continuent afin de parvenir à une entente avant le début du ramadan, le mois saint de jeûne musulman, dans une semaine. «Il y a un accord sur la table. Les Israéliens l'ont plus ou moins accepté. Et un cessez-le-feu de six semaines pourrait commencer aujourd'hui à Gaza si le Hamas acceptait de libérer une catégorie bien définie d'otages vulnérables», a-t-il précisé.
Ce dimanche, les négociations ont repris au Caire, en Egypte, et une délégation du Hamas doit donner une «réponse officielle». La trêve de six semaines a été conçue comme une «première phase» permettant la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.
Par la suite, l'objectif est d'arriver à «quelque chose de plus durable», notamment pour pouvoir augmenter massivement l'aide humanitaire. Samedi, les Etats-Unis ont d'ailleurs procédé pour la première fois à des largages aériens d'aide sur Gaza, après le parachutage de plusieurs autres cargaisons envoyées par la Jordanie avec la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ainsi que l'Egypte en coopération avec les Emirats arabes unis.
Le même jour, le Conseil de Sécurité de l'ONU a exprimé sa «grave préoccupation» face à l'insécurité alimentaire qui s'est installée à Gaza après cinq mois de bombardements et de siège. Les chiffres des Nations unies indiquent que sur 2,4 millions d'habitants, 2,2 millions sont menacés d'une famine «quasiment inévitable».
L'aide terrestre très limitée
Les cargaisons par voie terrestre, soumises au feu vert d'Israël qui impose un blocus à Gaza depuis 2007, n'arrivent qu'en quantité très limitée, principalement via Rafah, depuis l'Egypte. Leur acheminement, notamment dans le nord du territoire, est périlleux en raison des combats, des bombardements israéliens, des décombres bloquant des routes et, parfois, des pillages.
Jeudi, une distribution d'aide dans la ville de Gaza a tourné au drame quand plusieurs centaines de personnes se sont ruées sur des camions d'aide humanitaire. Le Hamas a affirmé que l'armée israélienne a ouvert le feu sur la foule affamée.
Israël a de son côté évoqué des «tirs limités» de soldats qui se sentaient «menacés» mais assure que la majorité des victimes ont été tuées dans une bousculade et d'autres écrasées par les camions. D'après le Hamas, le drame a fait 118 morts et 760 blessés. La communauté internationale a réclamé une enquête et un cessez-le-feu immédiat.