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Israël-Hamas : Tsahal affirme que deux journalistes d'Al-Jazeera tués dans la bande de Gaza étaient des «agents terroristes»

Le secrétaire d’État américain a qualifié la mort des deux hommes de «tragédie inimaginable» [© REUTERS/Arafat Barbakh]

L’armée israélienne a accusé deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera, tués dans l'une de ses frappes dans la bande de Gaza dimanche dernier, d’être des terroristes affiliés au Hamas et à son allié du Jihad islamique.

Les deux journalistes Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya avaient collaboré en tant que vidéojournalistes avec différents médias internationaux, notamment l’AFP. En pleine mission pour Al-Jazeera, les deux hommes ont été tués dans une frappe sur leur voiture, alors qu’ils se trouvaient dans le sud de la bande de Gaza, dimanche 7 janvier. 

Des témoins ont indiqué que leur véhicule avait été frappé par deux missiles. Un troisième journaliste et le chauffeur de l’automobile ont également été blessés, a indiqué l'AFP. 

«Avant la frappe, les deux pilotaient des drones qui présentaient une menace imminente pour les troupes israéliennes», a affirmé Tsahal dans un communiqué ce jeudi, ajoutant que les deux journalistes «Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya ont été identifiés comme des agents terroristes de Gaza». 

L’armée israélienne a garanti que les deux vidéojournalistes «étaient membres d’organisations terroristes basées à Gaza et activement impliquées dans des attaques contre les forces israéliennes». 

Israël accusé de «violer les principes de liberté de la presse»

Moustafa Thuraya avait l’occasion de collaborer avec l’AFP et d’autres médias internationaux en tant que pigiste. L’armée israélienne a désigné le trentenaire comme «un membre de la brigade du Hamas de la ville de Gaza, vice-commandant d’un escadron dans le bataillon al-Qadisiyyah». 

Hamza Dahdouh, figure de la communauté des journalistes palestiniens de Gaza, avait perdu son épouse et deux de ses enfants dans un bombardement à la fin du mois d’octobre 2023. Tsahal l’a qualifié de «terroriste du Jihad islamique, qui était impliqué dans des activités terroristes de l’organisation». Comme preuve, l'armée israélienne a joint à son document une liste présentée comme celle «d’agents» de l’unité d’ingénierie électronique du Jihad islamique qui mentionne le nom d’Hamza Dahdouh. 

Dans un bref communiqué dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 janvier, le Hamas a qualifié les accusations de l’armée israélienne «contre ces deux journalistes» de «creuses» et «fausses». 

De son côté, après la mort de ses deux journalistes, le média qatari Al-Jazeera avait condamné «le ciblage par les forces d’occupation israéliennes de la voiture des journalistes palestiniens», accusant Israël de «violer les principes de liberté de la presse». 

Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a qualifié la mort de Moustafa Thuraya et d’Hamza Dahdouh de «tragédie inimaginable». «Ils ont parfaitement le droit d’être là pour couvrir ce conflit et nous voulons que leur présence soit respectée», a ajouté John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, mercredi 10 janvier. 

Au moins 79 journalistes et professionnels des médias, majoritairement palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier selon le Comité pour la protection des journalistes. 

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