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Voici les 12 plus belles photos de vie sauvage en 2023, selon le célèbre concours European Wildlife Photographer of the Year

Près de 18.000 images étaient en lice cette année. [©Jens CULLMANN/European Wildlife Photographer of the Year]

Le jury du «European Wildlife Photographer of the Year» a désigné dernièrement ses lauréats 2023. Cette compétition réputée met en valeur chaque année l'excellence des photographes naturalistes européens.

Le palmarès de la 23e édition du «European Wildlife Photographer of the Year» a été dévoilé le 27 octobre, par les juges de ce prestigieux concours dédié à la photo de nature contemporaine en Europe

Près de 18.000 images soumises par des photographes amateurs et professionnels de 42 pays étaient en lice cette année. Seules 107 photos ont été primées pour les 11 catégories que compte la compétition.

L'Espagnol Javier Aznar Gonzalez de Rueda a remporté le prix du Photographe animalier européen de l'année 2023, pour sa fascinante photo d'une punaise protégeant ses petits des prédateurs, dans une forêt tropicale, en Equateur.

Tous les ans, la Société allemande pour la photographie de nature (GDT – Gesellschaft für Naturfotografie e.V.), distingue les meilleurs clichés dans les différentes catégories et décerne la plus haute distinction de la compétition, à savoir le prix du «European Wildlife Photographer of the Year».

A noter qu'en septembre, le prix Fritz Pölking, récompense qui fait partie du concours, avait été remis au Néerlandais Jasper Doest ainsi qu'au Polonais Mateusz Piesiak.

grand gagnant - photographe animalier européen de l'année

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«Maternal care» ©Javier AZNAR GONZALEZ DE RUEDA/European Wildlife Photographer of the Year

Le grand prix de l'édition 2023 du «European Wildlife Photographer of the Year» a été décerné à Javier Aznar Gonzalez de Rueda pour sa magnifique prise de vue d'une punaise de l'espèce Antiteuchus tripterus, veillant sur sa progéniture, dans le parc national Yasuni, en Equateur. «Les soins maternels augmentent considérablement les chances de survie des œufs, des larves et des nymphes. Dans la forêt tropicale équatorienne, les punaises juvéniles sont vulnérables aux attaques de nombreux prédateurs mais aussi de parasitoïdes comme les ichneumons. C'est un écosystème extrêmement complexe dans lequel d'innombrables organismes sont interconnectés», a expliqué le biologiste et photographe espagnol.

1er prix - catégorie mammifères

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«Last Dance ?» ©Jens CULLMANN/European Wildlife Photographer of the Year

«C'était la pleine saison sèche dans le parc national de Mana Pools, au Zimbabwe. Les journées étaient chaudes et poussièreuses, et l'eau était une denrée rare dans cette partie méridionale du parc. L'un des derniers points d'eau disponible était à Chitake Springs. Cependant, les sources sont situées dans une gorge qui se trouve sur le territoire d'un grand groupe de lions spécialisés dans la chasse aux buffles qui viennent étancher leur soif. Dans la poussière soulevée par les bœufs sauvages qui s'enfuyaient après avoir bu, le lion a saisi sa chance...», a commenté Jens Cullmann, photographe allemand multiprimé.

1er prix - catégorie autres animaux

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«Water ballet» ©Marjan ARTNAK/European Wildlife Photographer of the Year

«Le caloptéryx vierge est une espèce de libellule que l'on ne trouve que dans les habitats où les cours d'eaux sont rapides et propres. Le mâle repère les endroits propices à la nidification sur son territoire, en général sur des plantes partiellement émergées ou flottantes. Après l'accouplement, la femelle descend en partie dans l'eau pour pondre ses œufs tandis que son compagnon repousse les autres mâles qui veulent s'approcher. Le mâle territorial ne tolère la présence que des femelles avec lesquelles il s'est accouplé, ce qui représente un effort et une dépense d'énergie considérable pour une si petite créature», a détaillé la talentueuse photographe slovène Marjan Artnak.

1er prix - catégorie oiseaux

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«Bird in forest» ©Csaba DAROCZI/European Wildlife Photographer of the Year

«Au cours de l'hiver dernier, je me suis rendue régulièrement dans une forêt près de chez moi pour faire des photos. Presque chaque semaine, je choisissais un nouveau sujet que je perfectionnais pendant plusieurs jours. C'est ainsi que j'ai trouvé cette souche creusée d'une ouverture d'environ un demi-mètre, entourée de grands arbres. J'ai placé ma caméra GoPro à l'intérieur, et les résultats furent étonnants. Après quelques jours, je me suis rendu compte qu'il manquait quelque chose à la composition : un animal. J'ai alors placé des graines de tournesol dans le trou et, très vite, les premiers oiseaux sont apparus dont cette mésange charbonnière», a détaillé le Hongrois Csaba Daroczi, photographe naturaliste reconnu.

1er prix - catégorie plantes et champignons

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«Lichen dinner» ©Roberto BUENO/European Wildlife Photographer of the Year 

«J'ai découvert cette scène inhabituelle dans une ferme abandonnée près de Sintra, au Portugal. Un couvert complet avait été laissé à l'abandon sur une table de pierre. J'ai été très surpris de constater que l'ensemble était recouvert de lichens. La table se trouvait sous un énorme arbre qui a probablement fourni l'ombre et l'humidité nécessaires à la croissance des lichens au fil des années», a déclaré l'Espagnol Roberto Bueno.

1er prix - catégorie paysages

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«Volcanic swirls» ©Joel DELMAS/European Wildlife Photographer of the Year 

«Cette photo a été prise sur la péninsule de Reykjanes, en Islande, lors de l'éruption du Geldingadalur en 2021. J'y animais un atelier photo et les participants étaient ravis de pouvoir photographier une éruption volcanique. Les structures en spirale visibles sur l'image, sont nées de la poussée de la lave à partir d'une fissure dans un ancien champ de lave, loin du cratère principal. Le plus difficile était de ne pas surexposer le centre des spirales et d'éviter que le drone n'entre en surchauffe et ne s'écrase dans la lave brûlante. Malgré toutes les précautions prises, plusieurs composants en plastique ont fondu lorsque le drone s'est approché suffisamment prêt pour réaliser cette prise de vue risquée», a raconté Joël Delmas, brillant photographe naturaliste français qui encadre des stages et voyages photographiques à travers le globe depuis une dizaine d'années.

1er prix - catégorie le studio de la nature

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«Secret of the Mediterranean» ©Bruno D'AMICIS/European Wildlife Photographer of the Year 

«Un phoque moine de Méditerranée glisse sans effort dans les bas-fonds près de l'entrée de sa grotte, située sur le littoral grec. Afin de prendre cette photo sans déranger l'animal sauvage, j'ai attendu immobile pendant des heures sur une falaise surplombant l'accès de son refuge, dans l'espoir de photographier le phoque avec le fond marin coloré en arrière-plan. Avec seulement 600 à 700 individus, le phoque moine de Méditerranée est l'une des espèces de mammifères les plus menacée au monde», a détaillé le biologiste et photographe italien Bruno D'Amicis, à propos de sa prise de vue récompensée qui fait partie d'une série photographique réalisée avec ses compatriotes et homologues Marco Colombo et Ugo Mellone.

1er prix - catégorie jeune photographe (jusqu'à 14 ans)

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«Tightrope artist» ©Alberto ROMAN GOMEZ/European Wildlife Photographer of the Year

«Un après-midi de printemps, mon père et moi sommes partis photographier des oiseaux. Nous nous sommes rendus en voiture dans une zone agricole où l'on trouve de nombreuses espèces aviennes. Une fois arrivés à destination, nous avons emprunté un chemin à travers les champs et là presque immédiatement, j'ai repéré une bergeronnette printanière (Motacilla flava). Ce passereau se déplaçait prudemment d'une tige à l'autre, perdant parfois presque l'équilibre, ce qui le faisait ressembler à une sorte de funambule ailé», a expliqué Alberto Roman Gomez, photographe espagnol âgé de 9 ans.

1er prix - catégorie monde sous-marin

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«Nightime squadron» ©Catherine HOLMES/European Wildlife Photographer of the Year

«Cette image a été réalisée dans une baie calme et peu profonde de l'île d'Espiritu Santo, dans le golfe de Californie, au Mexique. Elle montre une escadrille de jeunes raies Mobula munkiana, se nourrissant de plancton attiré par une lumière verte accrochée à l'arrière de notre bateau, dans la nuit noire. J'ai utilisé une vitesse d'obturation lente pour capturer les mouvements gracieux, délicats et synchronisés de ces poissons qui semblaient voler dans l'obscurité», a confié la Britannique Catherine Holmes, qui a la particularité d'être à la fois une photographe sous-marine reconnue, une chirurgienne-dentiste et aussi une talentueuse aquarelliste.

1er prix - rewilding europe 

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«Wolves on the hunt» ©Tobias RICHTER/European Wildlife Photographer of the Year

«C'était un soir de fin d'été dans l'un des innombrables étangs de la région de Lausitz, dans l'Est de l'Allemagne. Après les orages de l'après-midi, la brume montante du crépuscule créait une atmosphère particulière et j'ai décidé de rester dans mon affût un peu plus longtemps. En fin de soirée, une petite famille de sangliers s'est approchée de l'étang. Peu après, deux loups se sont jetés sur trois juvéniles qui ne se doutaient de rien. Tandis que les jeunes s'enfuyaient dans les roseaux, la truie a organisé la défense. Après leur chasse infructueuse, les loups sont retournés à l'étang et ont commencé à hurler dans l'obscurité», a narré l'éminent photographe allemand Tobias Richter.

1er prix - l'homme et la nature

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«Lost at sea» ©Angel FITOR/European Wildlife Photographer of the Year

«Les tortues caouannes (Caretta caretta) passent leur vie à parcourir sans relâche la haute mer, le plus vaste habitat de la planète, à la recherche de morceaux de nourriture dérivant au gré des courants marins. Omnivores, les tortues marines se nourrissent d'une grande variété d'aliments, notamment de méduses, de salpes, de morceaux d'algues et de charognes. En raison de leur régime alimentaire varié, ces animaux sont inévitablement attirés par les morceaux de plastique aux couleurs vives dérivant qui attirent leur attention en dérivant dans les océans du monde entier. De nombreuses tortues caouannes meurent dans d'atroces souffrances en raison d'une occlusion intestinale qui n'est qu'un des nombreux problèmes de santé liés à l'ingestion de plastique», a indiqué Angel Fitor, célèbre et réputé photographe et écrivain espagnol, spécialisé dans les environnements marins et d'eau douce depuis plusieurs décennies.

1er prix - jeune photographe (15-17ans)

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«Wave» ©Luca LORENZ/European Wildlife Photographer of the Year

«Ma famille et moi rendions visite à ma grand-mère qui habite au bord de la rivière Main, en Allemagne. Au crépuscule, je suis allé en compagnie de ma sœur, sur les rives de ce cours d'eau à la recherche d'animaux. Nous avons alors découvert une bernache du Canada assise sur un barrage. Pour faire l'image de cette oie, j'ai joué avec des poses longues de près de deux heures, ma sœur attendant patiemment à mes côtés que je déclenche la prise de vue», a raconté l'Allemand Luca Lorenz, qui a fêté récemment ses 18 ans.

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