Aux États-Unis la crainte d’une montée des crimes antisémites et racistes provoquée par le conflit au Proche-Orient se fait sentir. Un étudiant de l'État de New York doit être présenté mercredi à la justice pour des menaces de meurtre en ligne à l'encontre de ses camarades juifs.
Des menaces de meurtre en ligne. Un étudiant de l'université de Cornell va être présenté à un juge ce mercredi aux États-Unis après avoir menacé «de tuer ou blesser» des personnes juives, ont annoncé mardi les autorités judiciaires américaines dans un communiqué.
Plusieurs responsables américains ont dénoncé des actes antisémites et islamophobes aux États-Unis depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre puis les bombardements d'Israël sur Gaza et une crainte d’une accélération du phénomène se fait sentir.
Le suspect est notamment accusé d'avoir menacé d'«apporter un fusil d'assaut sur le campus et d'abattre tous les porcs juifs», notamment en «tirant» sur un réfectoire casher, a précisé le communiqué.
Parmi ses autres menaces, il a menacé de «poignarder et trancher la gorge de tous les hommes juifs sur le campus, de violer et de jeter du haut d'une falaise toutes les femmes juives et de décapiter tous les bébés juifs». Le jeune homme risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement.
Une «hausse alarmante des incidents antisémites»
Les autorités judiciaires américaines n'ont pas précisé si l'étudiant avait fait directement référence à la guerre au Proche-Orient.
L'université Cornell avait indiqué dimanche que la police enquêtait sur des menaces antisémites publiées sur internet. Lundi, la Maison Blanche a alerté contre une «hausse alarmante des incidents antisémites dans les écoles et sur les campus universitaires», sans donner de chiffre précis.
Le conflit entre Israël et le Hamas suscite de fortes tensions dans les universités américaines les plus prestigieuses, comme Harvard, où une trentaine d’organisations étudiantes ont désigné «le régime israélien pour entièrement responsable de la violence». Le texte a provoqué l'indignation de plusieurs responsables politiques et personnalités publiques.
En Israël, plus de 1.400 personnes ont été tuées, essentiellement des civils lors de l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, selon les autorités.