«N*** les juifs, vive la Palestine (...) On est des nazis et on est fiers». Plusieurs individus ont été filmés dans une rame du métro parisien en train d'entonner un chant antisémite extrêmement violent. La vidéo, partagée par une internaute, provoque un tollé. Une enquête a été ouverte.
Des propos scandaleux et d'une extrême violence. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il est possible d'entendre des individus scander un chant antisémite dans le métro parisien. Rapidement devenue virale, la séquence a scandalisé les internautes poussant les autorités à réagir.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a ainsi dénoncé sur son compte X (ex-Twitter) des «propos choquants, inadmissibles et indignes» et a annoncé les avoir «signalés par l'article 40 au parquet de Paris». «Nous ne laisserons rien passer. Tous les moyens d’investigations sont mis en œuvre pour retrouver rapidement les auteurs», a-t-il assuré.
Propos choquants, inadmissibles, indignes : le préfet de police les a signalés par article 40 au @parquetdeparis.
Nous ne laisserons rien passer. Tous les moyens d’investigations sont mis en œuvre pour retrouver rapidement les auteurs. pic.twitter.com/031SpY4nlb— Laurent Nuñez (@NunezLaurent) November 1, 2023
Et pour cause, les individus professent des paroles particulièrement violentes et vulgaires. «Ni*** les juifs et n*** ta mère. Vive la Palestine Ouais Ouais. Ni*** les juifs et les grands-mères. On est des nazis et on est fiers» peut-on ainsi entendre.
Contacté par CNEWS, le parquet de Paris a confirmé qu'une enquête avait notamment été ouverte pour «apologie du terrorisme» et les investigations confiées au Service Régional des Transports (SRT) pour identifier et poursuivre les auteurs de ces propos réprimés par la loi.
L'enquête a en outre été ouverte pour «injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée» et «provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale». Des délits punis de six mois à cinq ans d'emprisonnement et passibles d'amendes de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
La scène, qui se serait déroulée sur la ligne 3 du métro, provoque une grande gêne parmi les autres passagers présents. Elle intervient enfin dans un contexte particulièrement tendu où les actes antisémites se multiplient.
Alors que des tags représentant l'étoile de David ont été découverts ces derniers jours à Paris et dans plusieurs villes d'Ile-de-France, le ministère de l'Intérieur a en effet recensé, depuis les attaques du groupe terroriste du Hamas en Israël, 857 actes antisémites qui ont donné lieu à 425 interpellations.