A l'approche d'une riposte massive de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, les habitants de Sdérot, ville limitrophe, se confinent en attendant d'être évacués par bus ce dimanche 15 octobre.
Une ville fantôme. A Sdérot, ville située à moins de 10 kilomètres de la bande de Gaza, quelques habitants n'ont pas quitté les lieux. Les résidents de la ville israélienne, durement touchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier, ont été vivement conseillés d'évacuer ce dimanche 15 octobre, avant une offensive israélienne imminente à Gaza.
Trois autobus d'une cinquantaine de places chacun, rassemblés devant une école du centre de Sdérot devraient partir dans les prochaines heures pour rejoindre les hôtels d'Eilat, au bord de la mer Rouge, dans l'extrême sud du pays, de Jérusalem et de Tel-Aviv.
Reste à savoir si les moyens déployés seront suffisants pour évacuer toutes les personnes proches des combats. «Nous étions sur une liste d’attente. On pensait qu’on allait nous récupérer vendredi. J’ai téléphoné à 4h mais il n'y avait plus personne pour répondre», a expliqué une habitante à Régine Delfour, envoyée spéciale sur place pour CNEWS.
Au coeur des combats
Le temps presse. La ville de Sdérot, 30.000 habitants, est la cible depuis des années des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, territoire palestinien contrôlé par le Hamas et sous blocus israélien depuis 2007.
Le 7 octobre dernier, comme d'autres localités israéliennes situées à proximité de Gaza, elle a été le théâtre d'attaques par des hommes armés du Hamas. Des dizaines de civils ont été tués, parfois jusqu'à l'intérieur des maisons.
Des Israéliens ont également été pris en otage et leurs familles sont toujours sans nouvelles.
Dans les rues désertes, seuls quelques policiers, orphelins de leur commissariat, sont visibles, à quelques heures d'une riposte massive de l'armée israélienne sur Gaza.