Dans le sud-ouest du Japon, de violentes intempéries ont fait trois morts et plusieurs disparus. Selon les autorités et l’agence nationale de la météo, il s’agit des pluies «les plus fortes jamais enregistrées» dans la région.
Dans la nuit du 9 juillet, des pluies torrentielles ont ravagé le nord du Kyushu, une île du sud-ouest de l’archipel connue pour son climat subtropical plutôt capricieux et très humide. Pourtant, l’intensité actuelle des coulées de boues et des fortes crues laisse la région en état de choc, alors même qu'elle se relevait du passage de la tempête tropicale Mawar en juin dernier.
D’après le quotidien national Asahi Shimbun, en ce lundi 10 juillet, le bilan humain s’élève à trois morts et plusieurs disparus. A Kurume, dans la préfecture de Fukuoka, un homme a été retrouvé mort au milieu d'une rizière, déposé là par les eaux qui l’avaient emporté. Autre part dans la préfecture, dans la ville de Hirokawa, un homme de 70 ans a été retrouvé mort noyé dans sa camionnette.
Les autorités locales ont également confirmé la mort d’une femme âgée, après qu'elle et son mari se soient retrouvés piégés dans leur maison, engloutie par la boue suite à un glissement de terrain. Enfin, dans la préfecture voisine de Saga, à Karatsu, plusieurs maisons ont été emportées et une femme a été retrouvée dans les décombres, en état d’arrêt cardiaque cardio-pulmonaire. Elle est actuellement hospitalisée.
Pour la première fois cette année, l’agence nationale de la météo a émis son niveau d’alerte le plus élevé pour les préfectures de Fukuoka et d’Oita. Par ailleurs, des consignes d’évacuation, non contraignantes, ont été communiquées et des abris pour accueillir les victimes ont ouvert. «Le gouvernement fait de son mieux pour obtenir une image complète des dégâts et prend des mesures qui donnent priorité à la vie des gens», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno.
Selon les scientifiques, les glissements de ce début de mois ne sont pas le fait unique de la saison des pluies, qui a lieu au Japon de juin à juillet. La violence des récentes intempéries s’expliquerait davantage par le changement climatique. Il serait responsable d'un réchauffement de l'atmosphère qui retiendrait davantage d'eau et qui intensifierait le risque de fortes pluies au Japon et ailleurs.
En 2021, dans la station balnéaire d’Atami, 27 personnes avaient déjà trouvé la mort dans un glissement de terrain dévastateur, survenu lui aussi après de fortes pluies.