Dans le cadre du procès qui l’oppose à un tabloïd, le prince Harry a pris la parole ce mardi 6 juin devant la Haute Cour de Londres, assurant que «chaque article» à son sujet l'avait fait souffrir.
Un témoignage sans ambages. Alors que le fils cadet du roi Charles III s’est exprimé ce mardi à la barre de la Haute Cour de Londres, le prince Harry n’a pas laissé de place au doute. Le duc de Sussex, âgé de 38 ans, a affirmé devant la Cour avoir souffert de «l'invasion de la presse pendant la plus grande partie de sa vie». «Chaque article m'a fait souffrir», a déclaré le prince Harry dans ce procès qui l’oppose, lui ainsi que d’autres plaignants, à l’éditeur Daily Mirror. Ce dernier est mis en cause pour avoir eu recours à des procédés illicites afin de recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1995 et 2001.
Une prise de parole hautement symbolique
Premier membre de la famille royale à témoigner devant la justice depuis plus d’un siècle, sa présence devant la Haute Cour de Londres pour le procès intenté à la société éditrice du Daily Mirror donne un poids médiatique considérable à son combat lancé contre la presse à scandales. Il juge cette dernière responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997 et l'accuse aussi de harcèlement envers son épouse Meghan.
Convoqué dès hier lundi, le prince Harry ne s’est présenté que ce mardi au motif que le deuxième anniversaire de sa fille Lilibet dimanche, ne lui avait pas permis de prendre l'avion à temps depuis Los Angeles. Le juge Timothy Fancourt n'a pas caché son agacement lundi, se disant «un peu surpris».
Durant son audition, le prince Harry a également critiqué la relation entre la presse et le gouvernement britannique. «Notre pays est jugé dans le monde entier par l'état de notre presse et de notre gouvernement, qui, à mon avis, sont tous deux au plus bas», a déclaré le prince Harry. «La démocratie échoue lorsque la presse (...) ne demande pas des comptes au gouvernement, mais choisit plutôt de s'allier à lui pour garantir le statu quo», a lancé le fils du roi Charles III.