Pour tenter de gagner la course de l'intelligence artificielle, il faut pouvoir dépenser des milliards de dollars. Seule une dizaine de pays parviennent à être dans la course.
Une étude menée par Statista et publiée le 5 avril 2023 met en avant les pays qui ont le plus investi dans l'IA de 2013 à 2022, en milliards de dollars. L'IA permet d'avoir accès à de nombreuses informations. En 2022, les investissements les plus importants ont été réalisés dans le domaine de la médecine et de la santé, soit 6,1 milliards de dollars selon le rapport. Ce qui prouve que l'IA devient de plus en plus importante dans la société humaine. Voici les pays qui misent dessus.
SINGAPOUR
Dans ce top, c'est Singapour qui arrive à la dernière position avec un investissement de 4,7 milliards de dollars. Singapour tente d'entrer dans la course et s'allie à la France pour y arriver. Ce 19 avril dernier, la France et Singapour ont renforcé leurs relations dans le domaine de l'innovation de défense, avec la signature d'un arrangement technique visant la création d'un laboratoire conjoint de R&D dans le domaine de l'intelligence artificielle.
CORÉE DU SUD
La Corée du Sud a réalisé un investissement de 5,6 milliards de dollars ces dernières années. Dans le domaine de l'intelligence artificielle, ils se sont fait remarquer lorsque la chaîne de télévision sud-coréenne MBN a mis à l'antenne, fin 2020, la première présentatrice virtuelle. Deux ans et demi plus tard, elle a trouvé sa place dans la programmation et intervient tous les jours dans des émissions. La chaîne évoque un gain de temps et d'efficacité. La Corée du Sud a également promis de devenir une centrale d'IA grâce à la collaboration entre les secteurs public et privé en allouant 14.000 milliards de wons dans le but de renforcer sa compétitivité nationale dans ce domaine.
FRANCE
La France est à la huitième position avec un investissement de 6,6 milliards de dollars, selon le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Le programme de la France vise à devenir pionnière de l'innovation d'ici à 2030, ce qui est l'un des objectifs du plan France 2030 présenté par le président de la République.
Le gouvernement a lancé le 8 novembre dernier la deuxième phase de la stratégie nationale pour l'IA afin d'accroître le nombre de talents formés dans ce domaine et d'accélérer le potentiel de recherche et développement en succès économiques. Pour cette deuxième phase, il est prévu de consacrer au total 2,22 milliards d'euros à l'IA pour les cinq prochaines années, dont 1,5 milliard d'euros de financements publics et 506 millions d'euros de cofinancements privés.
ALLEMAGNE
L'Allemagne a investi 7 milliards de dollars dans l'IA. L'Europe dans son ensemble accuse un retard en matière de développement de l'IA, mais des pays tels que la France et l'Allemagne commencent à rattraper leur retard.
Ces dernières années, les deux pays ont annoncé leur intention d'investir des milliards de dollars dans la recherche et le développement des technologies de l'IA. Ils cherchent à jeter les bases de meilleures opportunités dans les domaines des services sociaux, des transports et de nombreux autres domaines qui dépendent fortement de l'innovation en matière d'IA.
INDE
L'Inde a investi 7,7 milliards de dollars pour soutenir les entreprises qui souhaitent se lancer dans l'IA générative. Le gouvernement indien a d'ores et déjà annoncé qu'il ne réglementerait pas le secteur, du moins pour l'instant. Cette stratégie diffère de celle adoptée par l'Union européenne, ainsi que des deux superpuissances, la Chine et les États-Unis, qui réfléchissent à réglementer l'intelligence artificielle générative, mais qui sont bien plus avancées dans ce domaine que l'Inde.
Rajeev Chandrasekhar, ministre indien de l'électronique et de l'informatique, a déclaré que «l'IA était un catalyseur cinétique de l'économie numérique et de l'écosystème de l'innovation. Le gouvernement souhaite exploiter le potentiel de l'IA pour fournir des services personnalisés et interactifs centrés sur les citoyens via des plateformes publiques numériques».
Canada
Le Canada avance dans cette course et a investi au total 8,8 milliards de dollars. Tout comme le Japon et la Corée du Sud, le Canada prend ses propres initiatives en matière de technologie de l'IA. Le Canada a présenté une stratégie d'IA soutenue par 125 millions de dollars pour promouvoir la recherche et développer des avancées solides en matière de talents en 2018.
Israël
Israël se classe en quatrième position avec 10,8 milliards de dollars d'investissement. Tout comme l'Inde, Israël a refusé de réguler l'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins militaires. Plus de 60 pays ont signé un accord initié par le premier sommet mondial sur l'IA responsable dans le domaine militaire, qui s'est tenu aux Pays-Bas les 15 et 16 février de cette année.
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a investi 18,2 milliards de dollars. Le gouvernement britannique investit pour développer sa propre version de ChatGPT. Un milliard de livres au total seront investis dans la création d'un groupe de travail et d'un superordinateur visant à produire un logiciel d'intelligence artificielle générative de l'envergure de ChatGPT, ainsi qu'à convertir l'économie britannique à l'ère de l'intelligence artificielle omniprésente.
Chine
La Chine occupe la deuxième position en termes d'investissement massif du gouvernement dans la recherche et le développement de l'IA, avec 95,1 milliards de dollars. Le gouvernement chinois a investi massivement dans la recherche et le développement de l'IA. De grandes entreprises telles qu'Alibaba, Baidu et Tencent participent activement à l'amélioration des capacités de la Chine en matière d'IA, et beaucoup de leurs efforts ont abouti à des résultats révolutionnaires qui ont repoussé les limites de l'IA.
États-Unis
Les États-Unis sont les leaders incontestés du développement de l'IA, avec les grandes entreprises technologiques ayant leur siège social qui mènent la charge. Elles ont dépensé 248,9 milliards de dollars dans ce domaine.
Les entreprises américaines explorent de nouvelles opportunités pour renforcer leur position dans le secteur grâce à des acquisitions, des accords de partage et des avancées internes. Leur objectif est de devenir des acteurs majeurs dans un secteur qui devrait atteindre plus de 118 milliards de dollars d'ici 2025.