Le domicile de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été perquisitionné ce mercredi par la Police fédérale, dans le cadre d’une enquête sur la falsification présumée de son certificat de vaccination contre le Covid-19.
Une nouvelle affaire de plus s’ajoute à la longue liste des enquêtes contre l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro. Ce mercredi, la Police fédérale a perquisitionné son domicile à Brasilia et saisi son téléphone portable, dans le cadre d’une affaire de falsification présumée de son certificat de vaccination contre le Covid-19.
Durant la pandémie de coronavirus, Jair Bolsonaro n’a eu de cesse de mettre en doute la fiabilité et l’efficacité des vaccins, tout en minimisant la gravité de la maladie. Il a toujours revendiqué ne pas avoir été vacciné contre le Covid-19, qui n’était selon lui qu’une «petite grippe». La pandémie a cependant fait plus de 700.000 morts à travers le Brésil.
Cependant, la CGU, l’agence gouvernementale chargée de la lutte contre la corruption, a récolté des informations selon lesquelles les anciens conseillers de Jair Bolsonaro auraient accédé illégalement au système du ministère de la Santé pour y supprimer et y modifier les données de vaccination de l'ancien président.
La police soupçonne Jair Bolsonaro d’avoir falsifié son certificat de vaccination pour pouvoir entrer aux États-Unis. En effet, l’ex-président d’extrême droite s’était envolé pour la Floride deux jours avant la fin de son mandat, le 30 décembre dernier. Toutefois, les États-Unis réclament toujours, et ce jusqu’au 11 mai prochain, un certificat de vaccination complète pour entrer sur le territoire.
Interrogé par les médias devant son domicile, Jair Bolsonaro a assuré : «Ce que je dois vous dire : je n'ai pas pris le vaccin (…) Il n’y a pas eu de falsification de ma part.» Selon CNN Brasil, il se serait ensuite rendu au siège du Parti Libéral, sa famille politique, pour préparer sa défense.
C’est la troisième fois que Jair Bolsonaro à affaire à la police fédérale depuis son retour au Brésil le 5 avril dernier. Il a été auditionné une première fois dans l’affaire des bijoux saoudiens qu’il aurait fait entrer illégalement sur le territoire brésilien, puis une deuxième fois pour son implication dans les émeutes anti-démocratiques qui ont eu lieu à Brasilia le 8 janvier dernier.