Alors que les Espagnols sont touchés par une sécheresse historique, les paroissiens de Jaen en Andalousie, ont organisé ce lundi 1er mai une procession dans le but d’implorer la pluie.
Une première depuis 1949. Les paroissiens de Jaen, en Andalousie, ont ressortie la statut ancienne «El Abuelo» (le grand-père ndlr) représentant le Christ qui porte sa croix, à l’occasion d’une procession, ce lundi 1er mai. Ils réclamaient le retour de la pluie, alors que l’Espagne fait face à une sécheresse historique.
Des milliers d’habitants se sont rapidement réunis dans les rues de cette ville de l’intérieur de l’Andalousie, souhaitant apercevoir «El Abuelo», qui n'était pas sorti pour des rogations demandant la pluie depuis mars 1949.
«Nous sommes en proie à une sécheresse persistante et cette procession vise à demander au Seigneur qu'il nous aide et nous sauve», a déclaré Ricardo Cobos, frère majeur de la confrérie d'«El Abuelo». «Nous dépendons beaucoup des oliviers et de l'huile d'olive et c'est une catastrophe économique quand la terre manque d'eau», a-t-il ajouté.
L’Espagne vol au secours de ses agriculteurs
La sécheresse inquiète notamment les agriculteurs du pays, alors que l’Espagne exporte une grande partie de sa production agricole en Europe. Et pour cause, d’après le Coag, principal syndicat d'agriculteurs, 60% des terres agricoles espagnoles sont actuellement «asphyxiées» par le manque de précipitations. Les réservoirs du pays quant à eux, ne sont remplis qu'à 50,1% de leur capacité, voire 24,8% dans le bassin du Guadalquivir en Andalousie.
A titre d’exemple, la semaine dernière une vague de chaleur exceptionnellement précoce a traversé l’Espagne, avec des températures supérieures à 37°C dans certaines régions.
Le gouvernement espagnol a ainsi réagi, en demandant mardi dernier a demandé mardi la Commission européenne d'activer la «réserve de crise» de la Politique agricole commune pour aider ses agriculteurs.
A la suite de quoi le gouvernement a annoncé une série d’aides fiscales pour ses agriculteurs, dont une baisse de 25% de l'impôt sur le revenu, devant profiter à 800.000 professionnels.