Taïwan a détecté 12 navires de guerre chinois autour de l’île, ainsi que 91 avions de guerre, au dernier jour des manœuvres militaires. Pékin s’est félicité de cette opération.
Une manœuvre «achevée avec succès». Pas moins de 12 navires et 91 avions militaires chinois ont été dénombrés par Taïwan autour de l’île ce lundi, selon son ministère de la Défense. Ces engins militaires ont été détectés au dernier jour d’une vaste opération chinoise qui visait à encercler Taïwan.
L’armée chinoise s’est quant à elle félicitée du bon déroulement de son opération, qui avait pour objectif de «tester de manière approfondie sa capacité de combat», en «conditions réelles». En réalité, Pékin a lancé cette manœuvre en réaction à la rencontre entre a présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la Chambre des Représentants américaine, Kevin McCarthy, la semaine dernière. Une façon de dissuader les séparatistes de se rapprocher de puissances extérieures. Après ces manœuvres, qui ont débuté samedi dernier, le ministre des Affaires étrangères taïwanais a accusé la Chine d'avoir sapé «la paix et la stabilité» dans la région.
Opération sur fond de tension avec les États-Unis
Pékin revendique le territoire de Taïwan, et la Chine est prête à réunifier le territoire par la force. Elle a donc simulé un blocus aérien et un «bouclage» total du territoire et des bombardements ciblés pendant trois jours. «L'indépendance de Taïwan et la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan s'excluent mutuellement», a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Les opérations achevées ce lundi ont par ailleurs été soutenues par la Russie . «La Chine a le droit souverain de réagir (aux) actions provocatrices» des Etats-Unis, «notamment en conduisant des manœuvres», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
De leurs côtés, les États-Unis ont tenté une démonstration de force auprès de Pékin, en envoyant le destroyer américain USS Millius dans un secteur de mer de Chine méridionale pour une «opération de liberté de navigation», que la République populaire a qualifié d’ «intrusion».
Les dernières opérations militaires chinoises d'ampleur avaient eu lieu en août dernier, en réponse à une visite de l'ancienne présidente de la Chambre américaine des Représentants, Nancy Pelosi. Les États-Unis et Taïwan n'ont cependant pas de relations diplomatiques officielles.