Donald Trump va se présenter ce mardi 4 avril devant la justice de New York après avoir été inculpé dans l'affaire de sa liaison avec l'actrice X Stormy Daniels. Prise d'empreintes, photos d'identité, exposition aux médias... Le traitement réservé à l'ancien président sera très observé.
Un jour historique pour la politique américaine. Inculpé jeudi dernier, Donald Trump est arrivé à New York ce mardi 4 avril pour comparaître devant la justice pénale, une première pour un président américain.
Mis en cause pour avoir caché dans ses comptes de campagne les sommes versées à l'actrice X Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison, le républicain clame son innocence et dénonce depuis plusieurs semaines une «chasse aux sorcières».
L'affaire fascine les médias anglo-saxons et internationaux, qui ont suivi lundi, étape par étape et souvent en direct, le trajet de Donald Trump depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride jusqu'à New York. Le milliardaire doit se présenter à un tribunal de Manhattan vers 14h15 (20h15, heure française) pour se voir signifier formellement les charges qui pèsent contre lui. Ces dernières n'ont pas encore été rendues publiques. Le jour même, à 20h15 (2h15, heure française), il a prévu de s'exprimer depuis sa résidence de Floride.
une «marche de la honte» pour donald trump ?
Dans le détail, Donald Trump se rendra au 7e étage du tribunal de Manhattan. Comme tout prévenu, il déclinera son nom, son âge, sa profession et se soumettra à une prise d'empreintes digitales. En revanche, après des négociations entre la justice et ses avocats, l'ancien président ne sera pas pris en photo (le célèbre «mugshot») et ne portera pas de menottes.
Direction ensuite le 15e étage du building, où Donald Trump sera présenté au juge Juan Merchan, qui listera les charges qui pèsent contre lui, une trentaine selon les médias américains.
Il est encore difficile de savoir si l'ancien président sera protégé des regards ou si, au contraire, il sera exposé aux caméras du monde entier. Y aura-t-il un «perp walk» (de «perpetrator», celui qui a perpétré un crime), cette «marche de la honte» durant laquelle le prévenu parade encadré de policiers devant la presse ? C'est ce qu'avait par exemple subi Dominique Strauss-Kahn en 2011, après son inculpation dans l'affaire du Sofitel de New York.
Dans tous les cas, si les journalistes sont autorisés à assister à l'audience judiciaire, les téléphones et les caméras ne seront pas admis à l'intérieur de la salle. Des photographes seront seulement autorisés à immortaliser la scène en début d'audience.
la police en alerte
En attendant, Donald Trump se prépare à la «bataille», selon Me Tacopina. Pour cela, l'ancien président est globalement soutenu par les ténors de son parti, y compris son possible rival pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Mais l'ex-gouverneur de l'Arkansas, Asa Hutchinson a lui annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle de 2024, estimant que Donald Trump devait se retirer de la course au vu de son inculpation.
Alors que les supporters du 45e président des Etats-Unis ont prévu de manifester mardi à New York contre «l'odieuse attaque» de la justice américaine contre lui, le maire de New York, Eric Adams, a mis lundi en garde les potentiels «fauteurs de troubles». «Maîtrisez-vous !», a-t-il lancé lors d'un bref point presse avec la cheffe de la police de New York, Keechant Sewell, qui a placé depuis vendredi ses quelque 55.000 agents «en alerte».