Le président brésilien Lula a reporté son voyage en Chine en raison d'une légère pandémie, alors qu'il devait rencontrer, dès dimanche, Xi Jinping. Aucune nouvelle date n'a, pour le moment, été officialisée.
Partenariats commerciaux, agriculture, guerre en Ukraine… Les représentants du Brésil et de la Chine vont devoir attendre encore un peu avant de se rencontrer. Le président brésilien Lula a reporté sine die son voyage en Chine prévu à partir de dimanche en raison d’une «pneumonie légère», détectée après des examens à l'hôpital, comme l'a annoncé son équipe.
«Ce report a été communiqué aux autorités chinoises», a indiqué dans un communiqué le secrétariat à la communication, sans fournir de nouvelle date de voyage.
O Presidente da República, Luiz Inácio Lula da Silva está no Alvorada após exames no hospital Sírio Libanês ontem a noite. O presidente está com pneumonia leve e irá, por conta disso, adiar para domingo o início da sua viagem para a China. #EquipeLula
— Lula (@LulaOficial) March 24, 2023
La Chine est le principal partenaire commercial du Brésil, et le gouvernement brésilien entend rétablir les bonnes relations diplomatiques et commerciales entre les deux pays après, abimées après le mandat de Jair Bolsonaro, profondément anti-communiste, qui s’était aligné sur la politique américaine de Donald Trump.
Selon le programme, l'icône du syndicalisme brésilien devait s'entretenir mardi avec son homologue Xi Jinping, à qui il devait présenter sa proposition de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays, quelques jours après la visite de Xi Jinping à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. À noter que ni Brasilia ni Pékin n'ont imposé de sanctions contre Moscou.
L'agriculture au coeur des négociations
Les échanges commerciaux bilatéraux devaient également au coeur de ce voyage. Ils ont atteint 150 milliards de dollars l'an dernier, et le Brésil exporte surtout sa production agricole, notamment le soja, la viande bovine et la viande de poulet. La Chine prévoit de lever l'embargo sur les importations de viande bovine brésilienne qu'elle avait décrété après la découverte d'un cas de vache folle fin février.
La Chine «est la première destination des exportations de l'agronégoce brésilien», selon le ministère brésilien de l'Agriculture. L'an dernier, le pays d'Amérique latine a exporté 78,7 millions de tonnes de soja en grains, dont 53,6 millions vers la Chine. Afin de préparer au mieux cette visite et les négociations, le ministre de l'Agriculture brésilien Carlos Favaro était arrivé en Chine dès mercredi.