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Pérou : des centaines de personnes convergent vers Lima pour reprendre les manifestations

Les manifestants réclament la démission de la présidence Dina Boluarte depuis le mois de décembre Les manifestants réclament la démission de la présidence Dina Boluarte depuis le mois de décembre. [ALESSANDRO CINQUE / Reuters]

Des semaines après le début d’une importante crise politique au Pérou, des centaines de personnes ont convergé vers la capitale Lima ce lundi pour reprendre les manifestations contre la présidente Dina Boluarte.

Nouvelles manifestations à prévoir au Pérou, en proie à une importante crise politique depuis la destitution et l’incarcération de son ancien président Pedro Castillo, début décembre dernier. Ce lundi, des centaines d’habitants des régions andines du sud du pays, notamment de Puno, sont montés dans des bus afin de rejoindre la capitale Lima pour reprendre les manifestations.

C'est l'un des premiers départs groupés organisés depuis la mi-janvier, lorsque des milliers de péruviens avaient convergé vers la capitale pour exiger la démission de l’actuelle président Dina Boluarte. 

Depuis le début de la crise politique, les manifestations ont souvent conduit à d’importants affrontements entre la population et les forces de l’ordre, et 48 personnes sont décédées lors de ces rassemblements, si bien qu’une enquête pour «génocide» avait été ouverte à l’encontre de la présidente Dina Boluarte.

DES ENQUÊTES OUVERTES

Une autre enquête, menée par un service du parquet spécialisé dans les droits de l'homme du département d'Ayacucho, a également été ouverte pour savoir si les forces de sécurité ont tué des manifestants lors de la répression de manifestations antigouvernementales le 15 décembre. Le 9 janvier dernier a été la journée la plus sanglante des manifestations, avec 18 civils tués et un policier blessé à Juliaca, principale ville de la région andine. 

Il y a quelques semaines, l’ONG Amnesty International a présenté à la présidence des «preuves» d’exactions des forces de l’ordre, qui ont tiré et tué des manifestants «à plusieurs reprises».

«Nous avons présenté les preuves que nous avons réunies selon lesquelles les forces de l'ordre ont fait un usage de la force excessif, disproportionné et à plusieurs reprises létal, utilisant leurs armes contre des personnes qui protestaient», a déclaré Erika Guevara, directrice des Amériques chez Amnesty, à l'issue de sa rencontre avec la présidente. Selon la représentante d’Amesty International, Dina Boluarte a assuré «n'avoir à aucun moment donné l'ordre d'utiliser des armes létales pour contrôler les manifestants».

Quelques jours plus tard, le ministère péruvien de la Justice a totalement nié une quelconque «politique de violation massive et systématique des droits de l'Homme, ni ce qui a été qualifié de "racisme systémique" dans les actions des différentes autorités».

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