A l'occasion d'un discours consacré à la politique africaine de la France, Emmanuel Macron a réitéré son envie de faire avancer les relations diplomatiques avec l'Algérie et le Maroc. Le chef de l'Etat a également dévoilé ses ambitions au sujet de la présence militaire française en Afrique.
A deux jours d'une importante tournée diplomatique en Afrique, Emmanuel Macron a prononcé à l'Elysée un discours sur la politique française sur le continent.
Le chef de l'Etat a évoqué une série de sujets stratégiques, dont les relations parfois houleuses avec l'Algérie et le Maroc. «On va avancer, la période n'est pas la meilleure mais ça ne m'arrêtera pas», a-t-il lancé, en dénonçant ceux qui «essaient de monter en épingle des péripéties» et ceux qui «ont intérêt» à ce que la réconciliation franco-algérienne «n'aboutisse pas».
dIMINUTION DES EFFECTIFS MILITAIRES
Emmanuel Macron a également dit faire preuve «d'une profonde humilité face à ce qui se joue sur le continent africain», lundi à l'Elysée. Selon le chef de l'Etat, la situation du continent est «sans précédent dans l'histoire» avec «une somme de défis vertigineux (...) du défi sécuritaire climatique au défi démographique avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains», a-t-il énuméré.
Alors que les troupes de l'armée française sont sommées par la junte au pouvoir de quitter le Burkina Faso, le chef de l'Etat a annoncé ce lundi une «diminution visible» des effectifs français en Afrique «dans les prochains mois» ainsi qu'une «montée en puissance dans (les bases militaires françaises) de nos partenaires africains».
Alors que l'influence russe se fait de plus en plus forte sur le continent, au détriment de l'armée française, Emmanuel Macron a jugé que l'Afrique ne devait pas être un «pré carré» ou un terrain de «compétition», rejetant les «grilles de lecture du passé».
Ce discours consacré au «partenariat Afrique-France» prépare l'importante tournée diplomatique d'Emmanuel Macron. Après s'être rendu en Guinée-Bissau, au Cameroun et au Bénin l'an dernier, le président s'apprête à visiter à partir de mercredi le Gabon, l'Angola, le Congo puis la République démocratique du Congo (RDC).