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Aux États-Unis et au Canada, avec le froid extrême, les images spectaculaires de la «fumée de mer»

Ce phénomène de «fumée de mer» se produit lorsque de l'air très froid se déplace au-dessus d'une eau plus chaude. [REUTERS/Brian Snyder]

Depuis quelques jours, une vague de froid polaire s’abat sur les États-Unis et le Canada, provoquant un phénomène aussi rare que spectaculaire appelé «fumée de mer arctique». Il s’agit en réalité d’un épais brouillard de fumée blanche qui se forme au-dessus des étendues d’eau en raison du froid.

Des images rares. Comme à Noël dernier, les États-Unis et le Canada sont victimes d’une vague de froid historique avec des températures ressenties atteignant les -50 °C. Ce froid intense provoque notamment un phénomène appelé «fumée de mer», qui se forme au-dessus des étendues d’eau et dont les images sont impressionnantes.

Également connu sous le nom de «brouillard de vapeur», ce phénomène se produit lorsque de l'air très froid se déplace au-dessus d'une eau plus chaude. En se refroidissant, l'air se condense en brouillard et forme une épaisse couche de «fumée blanche». Un effet similaire à la vapeur produite au-dessus d'un bain chaud ou d'une boisson chaude, ou lorsqu'une personne pratique un exercice physique dans le froid.

Vortex polaire

Ce phénomène assez rare s’explique par la vague de froid historique qui touche la région. En effet, il faisait jusqu’à -51 °C ressentis, dans l’État du Maine, ce samedi 4 février aux États-Unis, selon un bulletin du National Weather Service. Il s’agit des températures les plus basses observées dans la région depuis 1988. Et pour cause, depuis quelques jours, un phénomène appelé vortex polaire s’abat sur les États-Unis et le Canada.

Le vortex polaire est un phénomène météorologique naturel qui se forme au moment de la saison hivernale. Cantonné aux pôles, il est normalement maintenu au-dessus de la région arctique à environ 30 kilomètres d'altitude par des vents circulaires, appelés «jet stratosphérique de la nuit polaire». Mais il arrive que cette prison de vents se brise et que le phénomène se déplace, parfois même jusqu’à des régions inhabituellement aussi froides, comme c’est le cas actuellement.

Les météorologues annoncent déjà que des records de froid ont été battus. La station du Mont Washington enregistre ce samedi des valeurs les plus extrêmes sur Terre : «Avec des températures s’abaissant à -43° C et des rafales proches de 200 km/h, apportant un ressenti s’approchant des -80° C, un nouveau record pour les Etats-Unis»indique ce matin sur son compte Twitter le météorologue Guillaume Séchet. «De quoi mourir en quelques minutes», précise quant à lui, l’agro-climatologue Serge Zaka sur Twitter.

Ce froid polaire, qui rappelle celui qui avait frappé les États-Unis lors du week-end de Noël, devrait durer encore quelques jours. À une toute autre échelle, la France devrait connaître, elle-aussi, une vague de froid dès la semaine prochaine.

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