Après la crise politique découlant de l’invasion des lieux de pouvoir, le nouveau président du Brésil Lula entame ses premiers déplacements internationaux, trois semaines après son investiture.
Cap sur ses voisins d’Amérique latine. Trois semaines après son investiture et la crise politique de l’invasion des lieux de pouvoir, le président du Brésil Lula entame ce lundi ses premiers déplacements internationaux. Il a programmé plusieurs rencontres avec les dirigeants d’Amérique latine.
Lula s’est envolé dimanche soir pour l’Argentine, où il doit rencontrer ce lundi le président Alberto Fernández, avec lequel il devrait signer un certain nombre d’accords bilatéraux, la diplomatie et les relations économiques ayant été mises en pause pendant le mandat de son prédécesseur, Jair Bolsonaro.
«Bonjour. Aujourd’hui je serai avec le président de l’Argentine, Alberto Fernandez, pour des réunions avec le gouvernement et le secteur privé argentin. La relation de partenariat entre nos pays est ancienne et nous allons approfondir la coopération pour le développement de la région et le meilleur pour nos peuples», a tweeté Lula ce lundi.
Bom dia. Hoje estarei com o presidente da Argentina, @alferdez , em reuniões com o governo e o setor privado argentino. A relação de parceria entre nossos países é antiga e vamos aprofundar a cooperação pelo desenvolvimento da região e o melhor para nossos povos.
— Lula (@LulaOficial) January 23, 2023
Dialogue avec les dirigeants d'Amérique latine
Il participera également au sommet de la Communauté des états d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) mardi, un forum régional de dialogue et de coopération politique, où il devrait rencontrer d’autres chefs d’États et de gouvernements. Un retour du Brésil sur la scène diplomatique latino-américaine, après le retrait du Brésil de la CELAC en 2020 par Jair Bolsonaro qui estimait que ce sommet donnait «le premier rôle à des régimes non-démocratiques» comme le Venezuela, Cuba ou le Nicaragua.
Selon la presse brésilienne, Lula devrait également rencontrer Nicolás Maduro, président du Venezuela, le président cubain Miguel Días-Canel, ainsi que la vice-président argentine, Cristina Kirchner, récemment condamnée à six ans de prison pour corruption, envers qui le président brésilien de gauche s’est montré solidaire. Lula doit ensuite terminer son voyage mercredi en Uruguay, où il rencontrera son homologue Luis Lacalle Pou.
Pendant la campagne présidentielle face à Jair Bolsonaro, Lula avait notamment promis un retour du Brésil sur la scène internationale s’il était élu pour un troisième mandat, après quatre années durant lesquelles son prédécesseur d’extrême droite a peu brillé en matière de diplomatie. À l’annonce de sa victoire, de très nombreux dirigeants internationaux de premier plan, comme Emmanuel Macron ou Joe Biden, ont adressé leurs félicitations à Lula.
Ce dernier doit par ailleurs recevoir le 30 janvier prochain le chancelier allemand Olaf Scholz au Brésil, avant de s’envoler le 10 février pour Washington pour rencontrer le président américain.