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«Je suis le plus grand gâchis du football» : le témoignage bouleversant de cet ancien grand attaquant brésilien

Adriano a évolué entre 2001 et 2009 à l'Inter Milan. [LaPresse / Icon Sport]

Retraité depuis 2016, le Brésilien Adriano, ancien attaquant de l’Inter Milan, s’est confié ce mardi sur sa descente aux enfers et son problème avec l’alcool.

C’est un joueur que tout le monde a adoré et admiré. Ancien attaquant de l’Inter Milan et de la sélection brésilienne, Adriano (42 ans) vit actuellement dans la favela de Vila Cruzeiro à Rio de Janeiro, où il a grandi.

Dans un long témoignage publié mardi 12 novembre sur le site The Players' Tribune, il a évoqué ses journées à boire et à jouer aux cartes.

«Je suis le plus grand gâchis du football, a lâché celui qu’on surnommait du temps de sa splendeur, l’Imperatore (l’empereur). J’aime ce mot, gâchis. Non seulement à cause de sa sonorité, mais aussi parce que je suis obsédé par le fait de gâcher ma vie. Je suis bien comme ça, dans le gaspillage frénétique. J’aime cette stigmatisation. Je ne me drogue pas, comme ils essaient de le dire. Je ne suis pas un criminel, même si j’aurais pu l’être. Je n’aime pas les boîtes de nuit. Je traîne toujours au même endroit dans mon quartier, le kiosque de Naná. Si vous voulez me rencontrer, passez me voir là-bas.»

La mort de son père l'a brisé

Depuis quelques semaines, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, sur X notamment, montrent Adriano complètement ivre traîner dans sa favela. «Je bois tous les jours. Comment une personne comme moi en arrive-t-elle à boire presque tous les jours ? Je n’aime pas donner des explications aux autres. Mais en voici une : je bois parce qu’il n’est pas facile d’être une promesse devenue endettée. Et c’est encore pire à mon âge», a-t-il poursuivi.

Dans son témoignage, le quadruple champion d’Italie avec l’Inter Milan (2006, 2007, 2008, 2009) a également évoqué sa première expérience avec l’alcool. «Je me souviens de la première fois que mon père m’a surpris avec un verre à la main, détaille-t-il. J’avais 14 ans et tout le monde dans notre communauté était en train de faire la fête. […] À l’époque, je ne buvais pas. Mais quand j’ai vu tous ces jeunes… […] J’ai pris un gobelet en plastique et je l’ai rempli de bière. Cette mousse fine et amère qui descendait pour la première fois dans ma gorge avait une saveur particulière. Un nouveau monde de plaisir s’ouvrait à moi. Ma mère était à la fête et a vu la scène. Elle n’a rien dit. Mon père… Put*** de merde.»

Le Brésilien a aussi confié que la mort de son père, tué d’une balle dans la tête quand il avait 10 ans, a changé sa vie pour toujours. «Aujourd’hui encore, c’est un problème que je n’ai toujours pas réussi à surmonter», résume l’ancien attaquant de Flamengo. Un talent vraiment gâché.

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