La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a annoncé jeudi 19 janvier sa démission, en raison de son état d’épuisement. Elle était au pouvoir depuis cinq ans et demi.
Une surprise totale. Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande, très populaire à l’étranger, démissionne de ses fonctions. Epuisée, elle a confié avec une vive émotion n’avoir «tout simplement plus assez d’énergie pour quatre ans supplémentaires». Sa démission prendra effet au 7 février prochain.
«Je suis humaine. Nous donnons autant que nous le pouvons et aussi longtemps que nous le pouvons, et puis c’est le moment. Et pour moi, ce moment est arrivé», a ajouté Jacinda Ardern. La Première ministre a expliqué avoir essayé de profiter des vacances d’été parlementaires pour retrouver l’énergie de gouverner, en vain. Elle a assuré n'avoir «aucun regret».
Jacinda Ardern a également balayé l’idée selon laquelle sa décision était justifiée par les sondages donnant le Parti travailliste, dont elle est issue, perdant face à une coalition de centre-droit aux prochaines élections législatives dans neuf mois.
Jacinda Ardern has stepped down as New Zealand prime minister in an emotional and surprise announcement.
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«Je ne pars pas parce que je crois que nous ne pouvons pas gagner les prochaines élections, mais parce que je crois que nous le pouvons et que nous le ferons», a-t-elle ainsi souligné.
Et d’ajouter : «Je pars parce qu'un poste aussi privilégié s'accompagne d'une grande responsabilité. La responsabilité de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger, et aussi quand vous ne l'êtes pas».
Popularité record
Jacinda Ardern était devenue Première ministre dans un gouvernement de coalition en 2017, avant de conduire le Parti travailliste de centre-gauche vers une victoire écrasante lors de l'élection suivante, trois ans plus tard.
Un mandat qui n’a pas été de tout repos puisqu’il a été marqué, entre autres, par la pandémie de Covid-19 et par le pire attentat jamais perpétré dans le pays, contre des mosquées de Christchurch. Le 15 mars 2019, le suprémaciste blanc Brenton Tarrant avait assassiné 51 fidèles musulmans, pendant la prière du vendredi.
Si elle avait bénéficié d’une popularité record pendant longtemps en Nouvelle-Zélande – les médias parlaient même d’une «Jacindamania» - sa cote chutait ces derniers temps en raison de la conjoncture économique du pays.
Sa démission prendra effet le 7 février prochain et le caucus travailliste votera pour désigner un nouveau chef dans trois jours. Jacinda Ardern ne quittera pas définitivement la politique puisqu’elle a précisé qu’elle continuerait à exercer son mandat de députée jusqu’aux élections législatives du 14 octobre prochain.