George Santos, un élu républicain connu pour ses nombreux mensonges, notamment sur ses origines et son parcours, garde finalement son siège au Congrès américain, après l'échec mercredi d'un vote visant à l'exclure.
L'élu républicain George Santos, dont les multiples mensonges ont fait les choux gras du monde politique et médiatique américain depuis son élection fin 2022, va garder, au moins temporairement, son siège à la Chambre des représentants, après l'échec mercredi d'un vote qui visait à l'exclure.
Il avait été inculpé de fraude électronique, blanchiment d'argent, détournement de fonds publics et fausses déclarations à la Chambre des représentants.
La motion pour l'exclure a été rejetée mercredi soir en séance plénière, recueillant 179 de votes favorables contre 213 voix défavorables. Souhaitant une issue plus rapide, l’élu de new York, Anthony D'Esposito a déclaré : «Nous devons expulser cet escroc de la chambre du peuple», dans un message publié sur X, l'ancien Twitter.
George Santos aurait escroqué des donateurs pour sa campagne électorale en transférant l'argent sur son compte bancaire personnel. Il est également accusé d'avoir fait de fausses déclarations financières à la Chambre des représentants au sujet de ses biens et de ses revenus, mais aussi d'avoir perçu des allocations chômage auxquelles il n'avait pas droit avant son élection au Congrès. Il fait également l'objet de multiples autres enquêtes, au Congrès, et jusqu'au Brésil.
Diplômes, carrière et religion : tout était faux
C'est une enquête du New York Times, publiée en décembre 2022, qui avait révélé la supercherie concernant plusieurs points de sa biographie, se décrivant comme «l’incarnation du rêve américain». Le républicain se présentait comme juif, petit-fils de réfugiés ukrainiens ayant fui le nazisme et homosexuel. Il est en réalité un fervent catholique, même s’il se sentait «un peu juif», de par sa mère. Concernant sa sexualité, il a été marié à une femme durant dix ans.
En plus de toutes ces accusations accablantes, l'homme de 34 ans avait reconnu avoir sciemment «embelli» son CV de manière grossière, dans le but de plaire à un électorat plus large lors des élections de mi-mandat en novembre dernier.
Baruch College, l’établissement avait confirmé ne pas avoir retrouvé dans ses dossiers un certain George Santos, diplômé autour de l’année 2010. Il n’a également jamais travaillé pour les prestigieuses banques Goldman Sachs ou Citigroup, comme il le prétendait.
Le comité d'éthique de la Chambre des représentants a lancé une enquête sur l'élu en février mais n'a pas encore rendu ses conclusions. Les dirigeants de la commission ont déclaré mardi qu'elle annoncerait sa «prochaine ligne de conduite» dans l'affaire d'ici le 17 novembre.