La cour d'assises de Bruxelles entame lundi les débats au procès des attentats jihadistes qui ont fait 32 morts en 2016 dans la capitale belge.
Un moment redouté et attendu par les victimes. Ce lundi 5 décembre, la cour d'assises de Bruxelles entame les débats du procès des attentats jihadistes qui avaient fait 32 morts en 2016 dans la capitale belge.
Après la constitution du jury populaire mercredi, la cour entre enfin dans le vif du sujet dans ce qui s'annonce comme le plus grand procès jamais organisé aux assises en Belgique. Les débats devraient durer jusqu'en juin.
L'ouverture de l'audience est annoncée pour 9h. La présidente de la cour Laurence Massart doit commencer par identifier les parties présentes, avec leurs avocats.
Parmi ces parties civiles, des parents ou proches des 32 tués, des personnes blessées par les explosions ou traumatisées par les «scènes du guerre» vécues ce jour-là. Cependant, être partie civile ne signifie pas forcément souhaiter témoigner à la barre.
Les accusés interrogés le 19 décembre
Après les explications de la présidente sur l'organisation de l'audience, viendra l'étape de la lecture de l'acte d'accusation, à partir de mardi et vraisemblablement jusqu'à jeudi inclus. C'est un document de quelque 500 pages.
Les accusés sont censés être interrogés à partir du 19 décembre, et les premiers témoignages de victimes attendus à la mi-janvier.
Concernant les accusés, ils seront neuf, dont le Français Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre, arrêté à Bruxelles quatre jours avant ces attentats. Pour ce dernier, condamné en France à la perpétuité incompressible dans la procédure du 13-Novembre, plane le risque d'une nouvelle peine très lourde en Belgique.
Pour rappel, le matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s'étaient fait exploser dans le hall des départs de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une grosse heure plus tard dans une station de métro du quartier européen, causant 32 morts et plusieurs centaines de blessés.