Les autorités iraniennes ont confirmé ce mardi la mort de plus de 300 personnes depuis le début des troubles qui ont secoué le pays après la mort en détention de Mahsa Amini le 16 septembre dernier. Cette dernière avait été arrêtée pour non-respect du code vestimentaire.
Un premier bilan officiel communiqué. Ce mardi, les autorités iraniennes ont fait état de plus de 300 morts après les nombreuses manifestations dans le pays en soutien à Mahsa Amini. Cette Kurde de 22 ans avait été arrêtée pour non-respect du code vestimentaire avant de mourir en détention le 16 septembre, ce qui avait provoqué une vague d’indignation à travers le pays.
«Tout le monde a été affecté par la mort de cette dame. Je n'ai pas les dernières statistiques, mais je pense que nous avons eu peut-être plus de 300 martyrs et personnes tués parmi les meilleurs enfants de ce pays à la suite de cet incident», a déclaré le général Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, dans une vidéo mise en ligne par l'agence de presse Mehr.
Les autorités judiciaires ont comptabilisé des milliers d’Iraniens et une quarantaine d’étrangers arrêtés, pour un nombre d’inculpations supérieurs à 2.000 personnes. Parmi les inculpés, six ont été condamnés à mort en première instance.
L’ONG Iran Human Rights a publié un bilan plus lourd que celui des autorités du pays, avec «au moins 416 personnes mortes dans la répression des manifestants en Iran». Dans le bilan officiel communiqué mardi, les autorités ont indiqué que des dizaines de membres des forces de l’ordre ont été tués dans les affrontements avec les manifestants.
Pour rappel, depuis la Révolution islamique en 1979, la loi du pays impose à toutes les femmes le port d'un voile recouvrant la tête et le cou afin de dissimuler les cheveux.
Au total, sept ressortissants français sont actuellement détenus en Iran selon une annonce faite par Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française, le 12 novembre dernier. Parmi eux figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah ainsi que les syndicalistes Jacques Paris et Cécile Kohler.