En direct
A suivre

Guerre en Ukraine : que disent les articles 4 et 5 de l’Otan, que la Pologne envisage de déclencher après le missile tombé sur son sol ?

Les membres de l'Otan doivent se défendre mutuellement. [Valeria Mongelli / AFP]

La Pologne a indiqué via son gouvernement la possibilité de déclencher les articles 4 et 5 de l’Otan, en réaction au missile tombé sur son territoire mardi. Quelles conséquences cela peut-il engendrer ?

Frappée par un missile près de sa frontière avec l’Ukraine mardi, la Pologne a réagi en annonçant être prête à déclencher les articles 4 et 5 de l’Otan. Une manœuvre qui, si elle se concrétise, pourrait avoir de graves répercussions.

L’article 4 du Traité de l’Atlantique Nord prévoit que les 30 pays membres de l’Otan doivent se consulter à propos d’un sujet, dès lors que «l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité» de l’un d’eux est «menacée». Ce dispositif permet d’échanger des informations de façon directe, de mener des débats et donner son avis sur une situation. L’Otan ne peut prendre de décisions qu’après cette consultation, qui doit déboucher sur un consensus.

Dans le cas présent, la Pologne envisage donc de convoquer ses partenaires pour aborder la question de ce missile tombé sur son sol. A noter que la Pologne a déjà fait cette demande le 24 février dernier, après le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie ou encore la Roumanie s’étaient joints à elle.

Une force armée prête au combat avec l'article 5

L’article 5 relève, lui, un aspect bien plus «guerrier», en se basant sur un principe au cœur de l’alliance transatlantique : la défense collective. Il est écrit dans le Traité que «les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties», avec pour conséquence, «dans l’exercice du droit de légitime défense», une assistance des membres attaqués avec une «action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée».

Ainsi, chaque membre de l’Otan a le devoir d’aider à la défense d'un pays membre attaqué. Une attaque menée contre l’un est considérée comme une attaque menée contre tous les alliés.

Si la Pologne venait à réclamer l’application de l’article 5 et qu’il est avéré que le missile tombé sur son sol est le fruit d’un acte volontaire et donc d’une attaque, les membres de l’Otan devrait alors lui prêter assistance pour répondre à ce danger et appliquer la légitime défense. Une situation qui ferait largement craindre une escalade du conflit dans l‘est de l’Europe.

L’Otan dispose d’une «Force de réaction», dont des milliers de soldats et des équipements ont été déployés sur son flanc oriental et sont «prêts au combat», selon l’Alliance.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités