«Il n’y a pas de volonté de la part de la Russie d’élargir ce conflit», a affirmé sur CNEWS Gérard Vespierre, analyste en géopolitique et fondateur du site web «Le monde décrypté». Il réagissait au tir présumé d'un missile de fabrication russe en Pologne mardi.
Alors qu’un missile s’est écrasé en Pologne, projectile vraisemblablement de «fabrication russe», selon les premières informations des autorités polonaises, l’analyse Gérard Vespierre, expert en géopolitique, estime que «normalement, il n’y a pas de volonté de la part de la Russie d’élargir ce conflit».
Les interrogations demeurent ce mercredi quant à l’origine de ce missile, qui s’est écrasé en Pologne à une dizaine de kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, tuant deux personnes. Si Kiev a immédiatement accusé la Russie, l’Otan et certains pays européens ont toutefois appelé à la prudence. En effet, les autorités polonaises ont indiqué dans la nuit n’avoir «aucune preuve» sur le lanceur de ce missile. Le président américain Joe Biden a quant à lui déclaré qu’il était «improbable» qu’il ait été lancé depuis la Russie. Moscou a par ailleurs qualifié de «provocations» les accusations de la presse polonaise d’avoir tiré un missile en Pologne.
Dans la journée de mardi, la Russie a lancé une centaine de missiles sur le territoire ukrainien. «Les États-Unis, depuis le début du conflit, n’ont cessé de souligner un taux de mauvais fonctionnement très élevé des missiles russes», a rappelé Gérard Vespierre, pour qui la chute de ce missile serait «accidentelle».
Les autorités polonaises mènent une enquête pour déterminer formellement l’origine du missile. Toutefois, des officiels américains ont déclaré ce mercredi qu’il pourrait s’agir d’un missile tiré par l’Ukraine pour contrer une frappe russe, qui serait tombé par accident de l’autre côté de la frontière, mais cela reste encore une hypothèse à confirmer.