Le premier tour de l'élection présidentielle se déroulait ce dimanche 2 octobre au Brésil. Si les deux principaux candidats, le président sortant Jair Bolsonaro et l'ancien dirigeant Lula ont tous les deux voté, les bureaux sont désormais fermés.
Les bureaux de vote ont fermé dimanche au Brésil, où plus de 156 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour une présidentielle que le favori Lula espère remporter dès le premier tour face au sortant Jair Bolsonaro, qui menace de contester le résultat.
Ce résultat devrait être connu quelques heures après le début du dépouillement. Les bureaux de vote ont fermé à 17H00 (20H00 GMT).
Les Brésiliens se sont pressés en masse pour choisir leur président, mais aussi les députés, un tiers des sénateurs et les gouverneurs des 27 Etats, avec des longues files d'attente dans cet immense pays aux dimensions continentales.
«Que le meilleur gagne !»
«Si les élections sont propres, aucun problème. Que le meilleur gagne!», a déclaré le président Bolsonaro, 67 ans, en votant en matinée à Rio de Janeiro.
Agacé par les questions insistantes de la presse, Bolsonaro, vêtu du maillot jaune et vert de l'équipe nationale de football sous lequel il portait un gilet pare-balle, n'a pas voulu dire clairement s'il reconnaîtrait le résultat.
«Nous voulons un pays en paix»
Il est pourtant distancé par Lula dans les sondages (50% contre 36%), avec un taux de rejet record en raison de son déni face au Covid qui a fait plus de 680.000 morts au Brésil, et de la crise économique dans un pays où plus de 30 millions de personnes souffrent de la faim.
L'ex-président de gauche (2003-2010) Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, a voté peu avant à Sao Bernardo do Campo, banlieue ouvrière de Sao Paulo. «Pour moi, c'est l'élection la plus importante», a affirmé l'ancien métallo, qui dispute sa sixième course présidentielle pour briguer un troisième mandat, 12 ans après avoir quitté le pouvoir à un taux de popularité stratosphérique (87%).
«Nous ne voulons plus de haine, de discorde. Nous voulons un pays en paix», a-t-il dit en référence aux fractures d'un Brésil très polarisé, qui compte 214 millions d'habitants. Dans les bureaux de vote, les électeurs souvent habillés du jaune et vert bolsonariste ou du rouge luliste ont dû patienter parfois plusieurs heures pour voter en raison de l'affluence.