L'ancienne cheffe du gouvernement birman Aung San Suu Kyi a été condamnée ce jeudi 29 septembre à trois ans de prison, par la junte militaire au pouvoir, pour violations de secrets d'Etat. La prix Nobel de la paix encourt, en totalité, 120 de prison.
Une énième sentence. Ce jeudi, l'ex-dirigeante de la Birmanie Aung San Suu Kyi a été condamnée à trois ans de prison, pour violation de secrets d'Etat. Déjà condamnée à plusieurs reprises par la junte birmane pour des faits de corruption et de fraude électorale, la prix Nobel de la paix 1991 encourt en totalité 120 ans de prison.
Le tribunal a également condamné son ex-conseiller, l'économiste australien Sean Turnell, ainsi que trois autres prévenus, des anciens ministres, à une peine identique.
Une condamnation immédiatement rejetée par la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, qui a demandé la «libération immédiate» du ressortissant australien.
Depuis le putsch de février 2021, qui a mis fin à une transition démocratique d'une décennie, de multiples condamnations visant Aung San Suu Kyi et son entourage politique ont été prononcées.
Un ancien député de son parti, Phyo Zeya Thaw, avait été condamné à mort, et exécuté par pendaison fin juillet.
Aung San Suu Kyi demeure à l'isolement, dans une prison de Naypyidaw (la capitale de la Birmanie, ndlr), où elle a été placée depuis son arrestation en février 2021, lors du coup d'Etat.