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Giorgia Meloni, Jimmie Akesson, André Ventura... les nouveaux visages de l’extrême droite européenne

De gauche à droite : Giorgia Meloni (Italie), Jimmie Akesson (Suède), Andre Ventura (Portugal). [Vincenzo PINTO/Tim ARO/Patricia DE MELO MOREIRA/TT News Agency/AFP]

Ce dimanche 25 septembre auront lieu les élections législatives italiennes. Giorgia Meloni, cheffe du parti «Frères d'Italie», part favorite, se hissant en haut des sondages. Nouveau visage du nationalisme européen, elle est loin d'être la seule. Voici leurs portraits.

En Italie, en Espagne, ou encore en Belgique... Aujourd'hui, cinq leaders européens d'extrême-droite font parler d'eux. Avec Giorgia Meloni côté italien, quatre autres dirigeants nationalistes se rapprochent de plus en plus du pouvoir en Europe, où une nouvelle tendance semble se dessiner. 

giorgia meloni (ITALIE)

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© Vincenzo PINTO/ AFP

Giorgia Meloni a de grandes chances d'être élue Première ministre ce dimanche, si son parti, «Frères d'Italie» (FDI), remporte les élections législatives italiennes.

Engagée depuis sa jeunesse, durant laquelle elle est militante dans des associations classées très à droite, cette ancienne journaliste de 45 ans, est députée depuis 2006 et a même été Vice-présidente de l'Assemblée nationale italienne durant deux ans (2006 - 2008). Cette réussite l'a déjà propulsée au gouvernement, puisque, en 2008, elle avait été nommée ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Berlusconi.

En 2012, lassée des différences de convictions au sein de la droite, elle fonde son propre parti, «Fratelli d'Italia» ou «Frères d'Italie» (FDI). Lors des élections législatives de 2018, le FDI a dépassé légèrement la barre des 4 %. Mais aujourd'hui, selon les derniers sondages, il obtiendrait entre 24 et 26 % ce dimanche, devenant la première formation politique du pays.

Face à des Italiens déçus et éreintés par les crises successives, les promesses quant à plus de sécurité, moins de taxes et la fin de l'immigration, semblent trouver un certain écho. Une ascension portée du reste sur une stratégie de «dédiabolisation», à l'instar de celle menée en son temps par Marine Le Pen en France.

jimmie akesson (SUEDE)

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©Tim ARO / TT News Agency / AFP

Son parti, les Démocrates de Suède (SD), est arrivé en tête des élections législatives suédoises, le 14 septembre dernier. Bien qu'il ne soit pas en mesure d'avoir le soutien des trois autres partis pour devenir Premier ministre, son leader, Jimmie Akesson a réussi à banaliser l'extrême droite suédoise. 

Passé par les Modérés, parti de droite de la Suède, il adhère au SD dans les années 1990 et en prend la tête en 2005, avec à peine à 1% des voix. Il y opère un changement radical et use de sa personnalité, pour le populariser. 

Son discours anti-immigration est entendu en raison du nombre important de demandeurs d'asile en Suède depuis la crise migratoire de 2014-2015. 

andré ventura (Portugal)

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©Patricia DE MELO MOREIRA / AFP

Juriste de formation, un temps commentateur sportif, le Portugais André Ventura a d'abord été membre du Parti social-démocrate (centre-droit). Il fonde son propre mouvement «Chega» («Ça suffit»), en 2019 et devient le seul député de son parti. Cette entrée marque le retour de l'extrême droite au Parlement portugais, absente depuis le retour de la démocratie dans le pays, en 1974. 

Ce polémiste, connu pour ses prises de position conservatrices et nationalistes, est connu pour avoir ciblé les communautés roms en ayant suggéré, par exemple, pendant la pandémie de Covid-19, un confinement sanitaire limité à ses seuls membres et auquel n'aurait donc pas été astreints les autres Portugais.

Candidat à l'élection présidentielle portugaise de 2019, André Ventura arrive en troisième position et devance presque la socialiste Ana Gomes. Il signe une ascension de la droite radicale du pays. 

En 2022, lors des élections législatives, «Chega» est propulsé au rang de troisième force du pays et obtient 12 députés, soit 11 de plus qu'il y a trois ans. 

santiago abascal (Espagne)

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©Javier SORIANO / AFP

Leader du parti nationaliste et anti-immigration espagnol «Vox», Santiago Abascal, a vu sa coalition progressée depuis son entrée en force, fin 2018, au parlement d'Andalousie, historiquement de gauche et région la plus peuplée d'Espagne

Député depuis 2019, il souhaite entre autres : l'expulsion de tous les immigrés illégaux, l'interdiction de l'islam et lutte contre le féminisme. Admirateur de Donald Trump ou encore Jair Bolsonaro, il revendique que le réchauffement climatique est la «plus grande escroquerie de l'histoire». 

Lors d'une élection régionale anticipée en février 2022, «Vox» arrive en tête en Castille-et-Léon, ce qui permet au parti de réclamer la participation du parti à la formation d'un gouvernement régional. Une situation inédite depuis la fin de la dictature franquiste. 

Tom van grieken (BELGIQUE)

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©Bruno FAHY / BELGA / AFP

A l'issue des élections législatives belges de mai 2019, le Vlaams Belang (VB), rival du parti nationaliste flamand de N-Va, dépassait les 18 % en Flandre. Cet allié du Rassemblement national et proche de Marine Le Pen, devient la deuxième force politique de la région néerlandophone. 

A sa tête depuis 2014 : Tom Van Grieken, député fédéral de la Chambre des représentants de Bruxelles. Gravitant entre une politique contre l'immigration et sécuritaire, il s'oppose aussi à la libéralisation des drogues. 

Cependant, le succès n'est pas le même en Belgique francophone où le parti nationaliste peine à gagner en popularité. 

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