Le président de l’Iran Ebrahim Raïssi a appelé à la création d’une enquête menée par des experts pour confirmer l’existence de la Shoah.
Invité pour une interview par un média américain, Ebrahim Raïssi, le chef d’état iranien, a demandé une enquête pour prouver l’Holocauste.
Dans un entretien diffusé ce dimanche par CBSNews dans le cadre de l’émission 60 Minutes, le président de l’Iran a été interrogé sur la Shoah : «Croyez-vous que l’Holocauste s’est produit ? Que 6 millions de juifs aient été massacrés ?», a demandé la journaliste.
When asked if he believed the Holocaust happened, Iranian President Raisi told Lesley Stahl, “There are some signs that it happened. If so, they should allow it to be investigated and researched.” https://t.co/CChTRxBFcr pic.twitter.com/7ZSBEknrh1
— 60 Minutes (@60Minutes) September 19, 2022
«Les événements historiques devraient être étudiés par des chercheurs et des historiens, a répondu Ebrahim Raïssi. Il y a des signes que cela s'est produit. Si tel est le cas, ils devraient pouvoir les étudier et enquêter».
Israël, ce «faux régime»
Relancé sur l’existence même d’Israël, celui qui a été intronisé chef d’Etat en août 2021 a rappelé le «droit du peuple de Palestine, qui a été forcé de quitter ses maisons et sa patrie». Pour lui, «les Américains soutiennent ce faux régime là-bas pour s’y implanter».
Au cours de cet entretien, le président iranien est également revenu sur la question du nucléaire. Il a réclamé des «garanties» de la part des Etats-Unis avant de revenir sur un accord éventuel.
Favorable à un «bon accord» et à un «accord juste», en dépit des espoirs qui s'amenuisent côté occidental sur les chances de réinstaller un accord datant de 2015 sur le nucléaire iranien, Ebrahim Raïssi a toutefois précisé qu'il fallait aussi que cet accord «dure».
En 2015, l'ancien président américain Barack Obama avait négocié un accord avec Téhéran aux termes duquel l'Iran acceptait de réduire drastiquement sa capacité nucléaire en échange d'une levée des sanctions économiques.
Mais trois ans plus tard, son successeur à la Maison Blanche, Donald Trump, avait dénoncé l'accord et réimposé des sanctions à l'encontre de l'Iran.
L'actuel président Joe Biden s'est ensuite montré favorable à une renégociation de l'accord mais l'insistance iranienne à obtenir des garanties de la part de l'administration américaine bloque les discussions.
Les Etats-Unis expliquent ne pas pouvoir donner de telles garanties, faute de savoir ce que les prochains présidents américains pourront décider en la matière.
Pour le président iranien, la dénonciation de l'accord par Donald Trump prouve simplement que les promesses américaines n'ont «aucun sens».