Trois jours après la mort de Damien Sanderson, le second suspect des attaques au couteau au Canada, Myles Sanderson, est décédé peu après son arrestation.
C’est l’une des attaques les plus meurtrières du Canada ces dernières années. Dimanche dernier, dix personnes ont été tuées à l’arme blanche, dans la communauté indigène de James Smith Cree Nation, et dans la ville voisine de Weldon (province de l'ouest). Après la découverte du corps de Damien Sanderson, lundi, c'est son frère et second suspect Myles Sanderson qui est décédé.
Lundi 5 septembre, les autorités avaient indiqué avoir retrouvé le corps inanimé de Damien Sanderson, un des deux suspects, dans la communauté autochtone où se sont déroulés les meurtres. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Myles Sanderson, arrêté par la police, est décédé peu de temps après son interpellation.
«Nous ne pourrons peut-être jamais comprendre ses motivations»
La police avait annoncé son arrestation sur les réseaux sociaux : «Myles Sanderson a été localisé et placé en garde à vue», remerciant la population pour avoir fourni des «renseignements pertinents» permettant sa capture.
«Peu après son arrestation, Myles Sanderson est entré en détresse médicale», a expliqué à la presse la commissaire adjointe de la Gendarmerie royale du Canada, Rhonda Blackmore sans donner plus d'explication sur ce malaise.
Depuis dimanche, des centaines de policiers traquaient les auteurs des attaques meurtrières dans une zone immense de la région des prairies.
«Maintenant que Myles est décédé, nous ne pourrons peut-être jamais comprendre ses motivations», a ajouté Rhonda Blackmore précisant que plus de 120 entretiens avec des proches ou des témoins avaient déjà été menés sans que cela ne permette d'éclairer le passage à l'acte.
Des habitants sous le choc
Dans la province de Saskatchewan, les habitants sont sous le choc. Selon le dernier bilan, 18 personnes ont été blessées, dont certains grièvement. Lundi soir, 13 victimes étaient toujours à l’hôpital, dont quatre dans un état critique.
La majorité des victimes sont autochtones. Au Canada, ces derniers représentent environ 5% des 38 millions d'habitants, et vivent dans des communautés souvent ravagées par le chômage et la pauvreté.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déploré lundi que ce type d'attaques meurtrières soient «devenues trop courantes». «Ce type de violence n'a pas sa place dans notre pays», a-t-il déclaré.
En avril 2020, un tireur s'étant fait passer pour un policier avait tué 22 personnes en Nouvelle-Ecosse. En janvier 2017, six personnes avaient péri et cinq avaient été blessées dans des attaques contre une mosquée de Québec