Au Brésil, l’ancien président de gauche Lula a déclaré lundi soir que son adversaire d’extrême droite Jair Bolsonaro était «une mauvaise copie» de l’ex-président américain Donald Trump.
Pas de quartier. A quelques semaines du scrutin présidentiel du 2 octobre, Jair Bolsonaro et Lula, l’actuel président d’extrême droite et l’ancien président de gauche, se livrent une véritable bataille politique. Ce lundi, Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré que Bolsonaro «a menti, a diffusé de fausses nouvelles, a défié les institutions (...) il est une mauvaise copie de Trump».
Cette attaque fait référence aux remises en cause par Jair Bolsonaro de la fiabilité du système électoral brésilien, et notamment du vote électronique, système qui a pourtant abouti à son élection en 2018. Lorsque Donald Trump a perdu l’élection présidentielle en 2020, il a également contesté le résultat, affirmant que le scrutin avait été truqué.
Si Jair Bolsonaro a plusieurs fois laissé entendre qu’il n’accepterait pas une défaite, affirmant notamment que les seules issues pour lui étaient la victoire, la mort ou la prison, il a depuis modéré ses propos. Il a affirmé samedi qu’en cas de défaite, le résultat serait «respecté».
Selon le dernier sondage de l’institut statistique brésilien Datafolha, Lula est crédité de 47% des intentions de vote au premier tour, et 32% pour Jair Bolsonaro, qui réduit progressivement l’écart avec son adversaire. Lula remporterait le second tour avec 54% des voix, contre 37% pour son adversaire d’extrême droite. Avec la marge d’erreur, Lula pourrait cependant encore l’emporter de justesse au premier tour.
Priorité aux changements climatiques pour lula
Les deux candidats ont officiellement ouvert leur campagne la semaine dernière. Lula, qui brigue un troisième mandat après avoir été jeté en prison pour corruption puis blanchi, appuie sur les points qui ont été reprochés à Bolsonaro pendant son mandat, à savoir la lutte contre les changements climatiques et les relations internationales, aussi bien politiques que commerciales.
Il a notamment affirmé lors de sa première rencontre avec la presse internationale vouloir faire des changements climatiques «une priorité», lutter «sérieusement» contre la déforestation et les incendies, et mettre fin à «l’exploitation minière illégale». Selon les données officielles, depuis l'investiture de Jair Bolsonaro en 2019, la déforestation annuelle moyenne en Amazonie a augmenté de 75% par rapport à la décennie précédente.