Vendredi 5 août, l’Institut Météorologique d’Islande, a indiqué que des gaz nocifs provenant de la fissure volcanique près de Reykjavik, menaçaient de polluer l’air d’un village tout proche de l’éruption.
Des gaz nocifs émanant de la fissure volcanique près de Reykjavik menacent de polluer l'air d'un village à proximité de l'éruption et risquent d'atteindre la capitale islandaise, a déclaré vendredi l'Institut Météorologique d'Islande (IMO).
L'IMO s'attend alors à une pollution de gaz particulièrement importante à Vogar, municipalité d'un millier d'habitants qui se situe à environ cinq kilomètres au nord-est de Fagradalsfjall, vallée inhabitée où la lave jaillit. Les gaz pourraient même se répandre jusqu'à Reykjavik, située à 40 kilomètres du volcan.
Les concentrations de dioxyde de soufre pourraient atteindre jusqu'à 2.600 microgrammes par mètre cube. Un niveau qui est alors considéré comme «néfaste pour la santé des personnes sensibles», selon l'Agence islandaise pour l'environnement. De son côté, l'Office météorologique avertit cependant que les modélisations sont incertaines «du fait du débit très inégal de l'éruption».
L'avertissement est venu après que des mesures ont montré que l'activité volcanique de la fissure a réduit de moitié et que sa longueur a diminué d'environ 200 mètres.
Une éruption puissante dans un premier temps
Son débit estimé à 32 mètres cubes par seconde lors des premières heures a été divisé par deux le lendemain et n’est plus que d'environ 18 mètres cubes par seconde en moyenne, selon une évaluation effectuée dans la matinée de jeudi 4 août.
«Ce comportement est très similaire à ce que l’on observe habituellement lors des éruptions dans le pays : l’éruption est puissante au début puis s’atténue», écrit l’Institut des sciences de la Terre.
Le champ de lave s’étendait jeudi 4 août, sur 144.000 mètres carrés. La fissure volcanique, craquelure dans la terre d’où gicle le liquide visqueux à 1.200°C, n’est toutefois plus aussi longue qu’à l’origine et s'étendrait désormais sur environ 130 mètres.
La pression dans le dike, le tunnel magmatique alimentant l’éruption, ne serait pas équilibrée, faisant dire aux géophysiciens que le flux pourrait augmenter ou qu’une éruption pourrait commencer à un nouvel emplacement. «De nouvelles fissures peuvent s'ouvrir à proximité immédiate du site de l'éruption dans un délai très court», met en garde l’Office Météorologique d’Islande.
Les visiteurs affluent pour entendre le sol gronder sous leurs pieds et rugir lorsque des fontaines de lave giclent des profondeurs. Selon les compteurs installés depuis un an et demi par les autorités, plus de 4.200 curieux ont parcouru jeudi les 14 kilomètres aller-retour du chemin ardu pour atteindre le site sur la péninsule de Reykjanes dans le sud-ouest de l’Islande, à environ deux heures du parking le plus proche.