Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit jeudi «indigné» par les accusations «injustes» de l'ONG Amnesty International, qui a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou.
«Je suis indigné tout comme vous par le rapport d'Amnesty International. Je le considère comme injuste», a dit Dmytro Kouleba dans un commentaire par vidéo publié sur Facebook. L’ONG reproche à Kiev d’avoir mis en danger les civils durant la guerre.
Dans ce rapport publié jeudi après une enquête de quatre mois, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international.
Dmytro Kouleba a accusé en retour Amnesty International de «créer un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et des milliers de civils, de villes, de territoires, et le pays qui se défend désespérément».
Amnesty ne soutient pas le Kremlin
«Cessez de créer cette fausse réalité, où tout le monde est un peu coupable de quelque chose et commencez à rapporter systématiquement la vérité sur ce que la Russie représente réellement aujourd'hui», a-t-il ajouté.
Peu auparavant, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak avait assuré que «les vies des gens» étaient «la priorité» et que les populations des villes proches du front étaient évacuées.
Mykhaïlo Podoliak a accusé Amnesty de participer à une «campagne de désinformation et de propagande» au service des arguments du Kremlin. Si Amnesty a dénoncé ces tactiques ukrainiennes, l'ONG insiste sur le fait qu'elles ne «justifient en aucun cas les attaques russes aveugles» qui ont frappé les populations civiles.