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Iran : le Français Benjamin Brière détenu depuis deux ans

Benjamin Brière a été arrêté en mai 2020 en Iran et condamné le 25 janvier. [Saeid Dehghan's Twitter account / AFP]

Le Français Benjamin Brière, condamné à huit ans et huit mois de prison pour «espionnage» et «propagande» contre la République islamique, est emprisonné depuis deux ans en Iran.

Il y a deux ans jour pour jour, Benjamin Brière était arrêté en Iran. Condamné le 25 janvier par un tribunal révolutionnaire de Machhad (Nord-Est), Benjamin Brière a écopé de huit ans et huit mois de prison pour «espionnage» et «propagande» contre le régime. Il a fait appel.

Agé de 36 ans, il s'est toujours présenté comme un touriste. Il avait été arrêté pour avoir pris «des photographies de zones interdites» avec un drone de loisir dans un parc naturel en Iran.

Trois autres ressortissants Français sont détenus actuellement en Iran. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale. Elle est aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020.

La stratégie de la «diplomatie des otages» de l'Iran

Deux Français ont quant à eux été arrêtés en mai en Iran, accusés par Téhéran d'être «entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société». Des interpellations jugées «sans fondement» par Paris.

Par ces arrestations, les ONG ont décrit une «diplomatie des otages» menée par l'Iran.

Au nom de cette stratégie, que Téhéran a toujours démentie, l'Iran est accusé de détenir des étrangers, majoritairement binationaux, pour tenter par ce biais d'arracher des concessions de l'Occident sur des dossiers sensibles en cours.

En prison ou en résidence surveillée, les détenus font l'objet d'accusations que leurs familles et les ONG jugent absurdes, comme espionnage ou atteinte à la sécurité de l'Etat.

Téhéran affirme pour sa part que ces prisonniers sont détenus selon une procédure judiciaire indépendante, sans intervention gouvernementale.

Evoquant en janvier les cas de Benjamin Brière et de Fariba Adelkhah, Jean-Yves Le Drian, alors chef de la diplomatie française, avait affirmé tout faire pour que «les otages, il faut appeler les choses comme cela» soient libérés.

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