La ville de Tokyo au Japon a annoncé qu’elle reconnaîtra les unions de personnes du même sexe d’ici au mois de novembre. Un statut qui ne donne cependant pas les mêmes droits que le mariage, toujours uniquement réservé aux couples hétérosexuels.
«Nous avons recueilli les avis du public ces deux derniers mois et nous avons entendu les opinions (des couples de même sexe) qui ont dit vouloir être reconnus comme partenaires», a déclaré à un porte-parole du gouvernement métropolitain de Tokyo ce mercredi.
Les autorités de la ville vont demander à l’assemblée locale d’approuver la révision d’un arrêté le mois prochain, puis de commencer à accepter les dossiers en octobre pour délivrer «des certificats partenariat» en novembre prochain.
Ce statut permettrait aux couples de même sexe d’accéder aux mêmes services que les couples mariés, comme pour l’accès à des logements gérés par la ville. Selon l’agence de presse AP News, les couples homosexuels sont parfois empêchés de rentrer à l’hôpital pour des visites, ou de bénéficier d’autres services réservés aux couples mariés.
Une procédure de plus en plus répandue au japon
Le gouvernement de Tokyo a indiqué que les «certificats de partenariat» entre deux hommes ou deux femmes ne seraient délivrés qu’aux adultes qui résident dans la capitale nippone, y compris les ressortissants étrangers.
L’objectif est «de promouvoir la compréhension de la diversité sexuelle parmi les résidents de Tokyo et de réduire les inconvénients de la vie quotidienne des minorités sexuelles afin de créer des conditions de vie plus agréables pour elles», a déclaré le gouvernement métropolitain dans un communiqué.
En 2015, l'arrondissement de Shibuya dans la capitale est devenu le premier au Japon à commencer à délivrer des certificats symboliques de «partenariat» aux couples de même sexe, et d’autres collectivités et communes japonaises ont depuis suivi le mouvement. Pourtant, le Japon est le seul pays du G7 à ne pas reconnaître les unions de même sexe et sa Constitution stipule que «le mariage ne peut avoir lieu qu'avec le consentement mutuel des deux sexes».