Le gouverneur républicain de l'Etat américain de Floride, Ron DeSantis, a signé ce lundi un projet de loi visant à créer une unité de police dédiée à la lutte contre la fraude électorale.
La législation sur le vote fait partie des priorités du gouverneur, et plus généralement du parti républicain, depuis que l’ancien président Donald Trump a déclaré que l’élection présidentielle qui l’a donné perdant en 2020 avait été truquée et a mis en doute le système électoral.
Considéré comme un potentiel candidat à la Maison Blanche pour le parti républicain en 2024, Ron DeSantis a jugé que, même si les dernières élections locales se sont bien déroulées, des règles supplémentaires étaient nécessaires pour prévenir de la fraude.
Il a suggéré que les forces de l’ordre n’avaient peut-être pas les moyens et équipements nécessaires pour enquêter sur les cas de fraude.
Une loi «inutile» pour les démocrates
Le projet de loi prévoit donc une unité de 25 agents de police réunis dans un Bureau des crimes électoraux, sous l’égide du Bureau du Secrétaire d'État pour examiner les irrégularités ou les illégalités de vote. Il renforce également les sanctions contre certains crimes électoraux.
De leur côté, les démocrates estiment que ce genre de projet de loi est inutile et peut conforter les électeurs qui pensent que l’élection de Joe Biden a été truquée. «La soi-disant législation de réforme électorale de DeSantis est une attaque continue du Parti républicain pour générer la méfiance du public envers l'intégrité de nos élections. Ce projet de loi est inutile et constitue un gaspillage de l'argent des contribuables», a déclaré auprès d’Associated Press la représentante démocrate Tracie Davis.
Ce n’est pas la première fois que Ron DeSantis est à l’origine de projet de loi plutôt controversés. Il a notamment signé le mois dernier une loi très controversée sur l’interdiction de l’enseignement des questions LGBT, sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, à l’école. Il a également signé un texte de loi restreignant le droit à l’avortement dans son État, en réduisant de 24 à 15 semaines le délai légal pour subir une IVG.