Israël a annoncé, samedi 23 avril, son intention d'interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche, une mesure de rétorsion décidée après le tir de nouvelles roquettes depuis l'enclave.
Cette décision de fermer le passage d'Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et Israël, va affecter des milliers de Palestiniens de l'enclave pauvre soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans. Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d'environ 2,3 millions d'habitants et l'Egypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l'enclave.
«A la suite des tirs de roquettes (vendredi), les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d'Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire», a indiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Raids aériens de représailles
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, vers le sud d'Israël. Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées mais elles n'ont pas fait de victimes et la plupart ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien. Les précédents tirs avaient suscité des raids aériens israéliens de représailles contre l'enclave, où aucune victime n'a été rapportée.
Fin mars, Israël avait dit porter de 12.000 à 20.000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de Gaza, qui travaillent surtout dans les secteurs du bâtiment et de l'agriculture et perçoivent des salaires cinq fois plus élevés que ce qu'ils gagneraient à Gaza. Les tirs de roquettes des derniers jours sont les plus importants depuis la guerre de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l'armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens.