Trois astronautes russes ont débarqué, ce vendredi 18 mars, au sein de la station spatiale internationale (ISS). Tous les trois étaient vêtus de combinaisons de vol jaune et bleu, couleurs du drapeau ukrainien alors que la Russie mène depuis le 24 février dernier une offensive dans le pays.
Des tenues qui ont surpris les observateurs lors de leur arrivée au sein de l'ISS, suscitant de nombreuses interrogations.
L'un des astronautes russes de la mission, Oleg Artemyev, a été également interrogé à ce sujet alors qu'il parlait à ses proches. «C'était à notre tour de choisir une couleur. Mais en fait, nous avions accumulé beaucoup de tissu jaune donc nous devions l'utiliser. C'est pourquoi nous avons dû porter du jaune», a-t-il déclaré.
Aux couleurs de leur université ?
De son côté, l'agence spatiale russe, Roscosmos, a démenti fermement l’idée que ses astronautes voulaient par ces tenues montrer leur soutien à l’Ukraine. «Il n’est pas nécessaire de rechercher des signes ou des symboles cachés dans notre uniforme. Une couleur est simplement une couleur. Elle n’est en aucun cas liée à l’Ukraine. Sinon, nous devrions reconnaître ses droits au soleil jaune dans le ciel bleu», ont-ils expliqué.
Et le directeur général de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a même soutenu que les astronautes russes n’ont aucune sympathie pour les nationalistes ukrainiens.
Selon FranceInfo, le jaune et le bleu «sont par ailleurs les couleurs de l'université de Bauman» en Russie, le lieu d'étude des trois Russes.
Le trio, dirigé par l'astronaute expérimenté Oleg Artemiev, a décollé vendredi après-midi pour un vol de trois heures jusqu'à l'ISS. Ils ont été accueillis par une équipe de deux Russes, quatre Américains et un Allemand, selon des images retransmises par la Nasa.
Jusqu'à récemment, la coopération spatiale entre la Russie et les pays occidentaux était l'un des rares domaines à ne pas avoir trop pâti des sanctions décrétées contre Moscou après l'annexion en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée.
Cependant, Dmitri Rogozine avait affirmé que les récentes sanctions occidentales introduites contre Moscou pouvaient provoquer la chute de l'ISS.