En raison des sanctions internationales prises contre la Russie, des milliers de touristes russes se retrouvent bloqués à l'aéroport, ont prévenu ce 13 mars les autorités thaïlandaises.
De Moscou à Phuket, les sanctions économiques prises par l'Union européenne semblent déclencher des effets en cascade.
Lourdement touchées par les mesures restrictives, les banques et entreprises russes se sont vu imposer une cessation d'activité contrainte, entraînant l'annulation des vols ou la suspension des transactions bancaires.
3.100 russes bloqués à Phuket
Partis en grand nombre à la suite de la levée des restrictions sanitaires mises en place face à l'épidémie de Covid-19, les touristes russes se retrouvent désormais sans billet de retour.
Et la ville de Phuket n'est pas la seule concernée : 2.000 Russes se trouveraient à Samui. Toujours selon les autorités thaïlandaises, un certain nombre de ressortissants russes seraient éparpillés dans toute la Thaïlande, de Phang Nga à Bangkok.
Une évacuation poussive
Selon les déclarations à l'AFP du responsable du tourisme en Thaïlande, Chattan Kunjara Na Ayudha, le pays s'efforce d'aider les touristes russes, en menant des «discussions sur les vols de retour» et ainsi négocier «des vols réguliers ou spéciaux».
Du côté de l'Association touristique de Phuket, les difficultés seraient davantage liées aux transactions bancaires : «Nous avons vu des cas de difficultés dans les paiements par carte par les Russes» a déclaré son président, Bhummikitti Ruktaengam.
Pas d'interdiction de vols russes en Thaïlande
Bien que la Thaïlande n'ait pas emboité le pas à l'Union européenne en termes de sanctions, le pays se retrouve indirectement concerné par celles-ci. En cause, la restriction de l'espace aérien international, et la conséquente annulation de certaines liaisons.
Pour quitter l'Asie du Sud-Est, les touristes russes doivent donc se trouver des itinéraires alternatifs, en transitant notamment par le Moyen-Orient.
Pour pallier ces sanctions, le président de l'association, Bhummikitti Ruktaenga, a confié réfléchir à adopter des monnaies numériques ainsi que le système russe Mir. La carte Mir propose en effet dans son portefeuille de services le transfert électronique de fonds.