Des heurts ont opposé, dimanche 23 janvier à Bruxelles, la police et des opposants aux restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19, lors d'une manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.
Selon les autorités, environ 50.000 personnes ont défilé dans la capitale belge, certaines venues d'autres pays européens. Il s'agit de la plus importante des manifestations dans la ville au cours des derniers mois. Les affrontements ont éclaté près du siège de l'Union européenne.
URGENT - Des policiers isolés visés par des projectiles sont obligés de se réfugier dans le métro. Tensions. #Bruxelles pic.twitter.com/Zdlf294ryU
— Clément Lanot (@ClementLanot) January 23, 2022
La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour repousser des manifestants qui lançaient des pavés et des pétards. Un peu plus tard, des policiers, bombardés de barrières métalliques, ont trouvé refuge dans une station de métro.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné la «destruction et la violence insensées» après que des agresseurs masqués ont brisé une porte en verre au siège des Affaires étrangères de l'UE.
70 personnes arrêtées
Selon la police, environ 70 personnes ont été arrêtées, dont une douzaine pour des infractions tels que des jets de projectiles et des dégradations de biens. Trois officiers et 12 manifestants ont été hospitalisés, mais aucun dont la vie serait en danger.
«La liberté d'expression est l'un des fondements de notre société. Chacun est libre d'exprimer son opinion», a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué. «Mais notre société n'acceptera jamais la violence aveugle et encore moins envers nos forces de police. Les personnes impliquées ce dimanche seront poursuivies» a-t-il ajouté, tandis que le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, déplorait dans un tweet une «journée difficile» et «les attaques physiques dont la police a été victime».
Journée difficile aujourd’hui sur Bruxelles. Rien ne peut justifier les agressions physiques dont ont été victimes les forces de l’ordre. En concertation avec le procureur du roi nous ferons tout pour identifier les auteurs. (1/2)
— Philippe Close (@PhilippeClose) January 23, 2022