Quelques jours seulement après l’annonce de l’abandon de l’isolement des cas contacts en Afrique du Sud, le ministère de la Santé fait marche arrière et met en suspens sa mesure.
Dans un communiqué paru mardi 28 décembre 2021, le gouvernement explique son revirement. «Le ministère de la Santé a été inondé de questions et de commentaires de la part des médias, des parties intéressées et du public» peut-on lire. Face à cette situation, il a été décidé de «mettre en attente la mise en œuvre de cette mesure.»
Dimanche dernier, le ministère avait annoncé cesser, avec effet immédiat, la politique de traçabilité et d’isolement des cas contacts. La politique de recherche des cas contacts dans le cas d’une contamination était cependant conservée dans certains cas, par exemple dans les contextes de rassemblement ou lors de multiplication de fort cluster.
Cette décision a été prise car les «stratégies d’isolement ne sont plus appropriées» face «à un variant hyper-contagieux comme Omicron». Réduire le nombre de personnes en isolement permet aussi de réduire l’impact sur l’activité du pays. L'Afrique du Sud a été le berceau du variant Omicron.
Un isolement maintenu pour les personnes contaminées
Autre argument avancé par les autorités sud-africaines pour mettre fin au traçage et à l’isolement systématiques des personnes cas contacts, le haut niveau d’immunité atteint dans le pays grâce à la vaccination et aux personnes asymptomatiques.
Avec cette mesure, une personne déclarée comme cas contact n’avait donc plus à s’isoler mais devait continuer ses activités quotidiennes tout en surveillant de façon sérieuse tout signe de contamination. Des prises de températures quotidiennes et des tests devaient être effectués si des symptômes apparaissaient. Pour les personnes contaminées, les mesures d’isolement restaient inchangées. Elles doivent rester isolées pendant huit à dix jours en fonction de la gravité des symptômes.
La fin de l’isolement en Afrique du Sud avait étonné, puisque le pays est officiellement le plus touché du continent africain et comptabilise plus de 90.000 morts et 3,4 millions de cas. En France, le variant Omicron représentait peu avant Noël 20% des cas de Covid-19 recensés. Cependant, à Paris, le variant représenterait plus d’une contamination sur trois.