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Des assassins de Daesh ont tué 6 personnes dans le camp d'Al-Hol en décembre

Le camp d'Al-Hol est peuplé de proches de jihadistes. [Delil SOULEIMAN / AFP]

Peuplés de proches de combattants de Daesh, le camp de déplacés d’Al-Hol, en Syrie, a vécu une vague d’assassinats en décembre. Ils ont été perpétrés par des jihadistes qui agissent à couvert et se dissimulent parmi les 62.000 personnes qui s’y trouvent.

Les victimes sont quatre femmes (une Irakienne, deux Syriennes et une dont l’identité n’est pas connue) et deux hommes (de nationalité irakienne). Ces assassinats ont été commis par des «cellules» de Daesh, qui continuent d’œuvrer au sein du camp, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). La dernière victime, tuée ce week-end, a été abattue par balles.

Qu’il s’agisse de représailles ou de règlements de compte, le nombre d’assassinats est en hausse dans le camp, en 2021. Pas moins de 86 personnes, parmi lesquelles 63 réfugiés irakiens, ont été tuées à Al-Hol, selon un bilan de l'ONG.

Chaos et insécurité dans le camp

Le camp Al-Hol, situé dans le nord-est de la Syrie, accueille près de 62.000 déplacés, dont 93% sont des femmes et des enfants. La moitié des personnes viennent d'Irak. Le site est contrôlé par l'administration semi-autonome kurde. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahman, a mis en garde contre «la bombe à retardement qu'est devenu le camp». Il a indiqué à l'AFP que «le chaos et l'insécurité se poursuivent».

En mars, les autorités kurdes avaient dû lancer une vaste opération ayant conduit à l'arrestation de 125 membres de Daesh dans le camp. L'ONU a mis en garde à de multiples reprises contre une détérioration de la situation sécuritaire à Al-Hol, secoué par des tentatives d'évasion et des attaques contre des gardes et des employés d'ONG, ainsi que des habitants.

Le camp surpeuplé accueille par ailleurs environ 10.000 femmes étrangères, leurs enfants et des proches de combattants jihadistes. La plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens qui s’y trouvent. Les retours se font au compte-goutte, par crainte de futurs actes terroristes sur leur sol.

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