Lors d'une rencontre à Doha (Qatar) avec des représentants de l'Union européenne, les talibans ont pris divers engagements, dont celui de laisser partir tous ceux qui souhaitent quitter l'Afghanistan.
«La délégation afghane a confirmé son engagement à garantir et à faciliter le passage en toute sécurité des ressortissants étrangers et des Afghans qui souhaitent quitter le pays», a déclaré dans un communiqué le service diplomatique de l'UE. Les talibans ont à ce titre demandé une aide européenne pour «maintenir les opérations des aéroports».
Sur le plan intérieur, la délégation afghane s'est engagée à faire respecter leur promesse d'«amnistie générale» pour les fonctionnaires afghans qui ont travaillé contre eux pendant les deux décennies de domination occidentale, jusqu'au retrait précipité des Etats-Unis en août dernier.
Les droits de l'homme respectés ?
Les talibans ont également réaffirmé qu'ils feraient respecter les droits de l'homme «conformément aux principes islamiques» et qu'ils accueilleraient le retour des missions diplomatiques qui avaient été fermées, selon la déclaration.
D'une même voix, Européens et talibans se sont dit préoccupés de «la détérioration de la situation humanitaire en Afghanistan à l'approche de l'hiver». Le communiqué précise que l'UE continuera à fournir une aide humanitaire.
Aide humanitaire sous conditions
L'UE a par ailleurs exhorté les talibans à mettre en place un «gouvernement inclusif», à encourager la démocratie et à garantir l'égalité d'accès des jeunes filles à la scolarité. Elle a également suggéré que si les talibans remplissaient les conditions de l'UE, des financements supplémentaires pourraient être débloqués, mais uniquement «au bénéfice direct du peuple afghan».
L'UE précise que le dialogue engagé avec les talibans «n'implique pas la reconnaissance par l'UE» de leur gouvernement mais «fait partie de l'engagement opérationnel de l'UE, dans l'intérêt de l'UE et du peuple afghan».
Alors que les talibans s'efforcent à présenter un visage plus respectable après leur retour au pouvoir, l'ONU a souligné le mois dernier les promesses non tenues en matière de droits des femmes et des jeunes filles.