Les tensions ne redescendent pas. Alors que le Maroc et l'Algérie enchaînent les menaces et les accusations depuis plusieurs semaines, le ton est encore monté d'un cran ce 3 novembre.
La crise remonte à quelques jours, lorsque trois routiers algériens ont trouvé la mort dans le Sahara occidental.
Cette zone revendiquée par le Maroc est contrôlée par le Front Polisario, mouvement soutenu par l'Algérie qui cherche à acquérir l'indépendance. A en croire la présidence algérienne, les routiers ont été visés par un bombardement de drones.
Cet incident cause immédiatement des remous. Les autorités algériennes ont parlé d'un «lâche assassinat» qui ne «restera pas impuni», tout en accusant clairement les «forces d'occupation marocaines». Rabat n'a pas encore réagi officiellement.
Relations diplomatiques rompues
Le tout intervient alors que la question du Sahara occidental est de nouveau au centre des tensions depuis plusieurs mois. Les Etats-Unis ont en effet signé un accord avec le Maroc pour que le pays normaliste ses relations avec Israël, en échange de quoi Washington s'est engagé à reconnaître la souveraineté de Rabat sur la zone disputée depuis les années 70. Un affront pour Alger.
A l'heure actuelle, les relations diplomatiques entre les deux pays restent rompues. Une décision qui avait été prise unilatéralement par Alger en août dernier. A noter que ce n'est pas la seule crise diplomatique qui touche l'Algérie, puisque les relations sont également très tendues avec la France, notamment en raison de la réduction du nombre de visas octroyés aux pays maghrébins.