Passé le temps de l'émotion et de la stupeur, les dirigeants occidentaux, et notamment européens, veulent s'activer. Après la prise de Kaboul par les talibans, Boris Johnson a ainsi décidé d'écourter les vacances parlementaires et de réunir la Chambre des communes ce 18 août.
L'objectif affiché par le Premier ministre britannique est d'apporter une «réponse unie» à la situation, et notamment concernant la menace terroriste. Celui-ci veut donc une réaction internationale «pour éviter que l'Afghanistan ne redevienne un terreau fertile» pour des groupes comme al-Qaida ou Daesh.
La séance exceptionnelle pourrait donc être suivie d'une annonce sur le sujet. Emmanuel Macron, dans son allocution du 16 août, parlait déjà de plusieurs «initiatives communes» qui devaient être prises avec Boris Johnson. Le président français avait alors appelé de ses voeux une coopération apaisée entre la Russie, les Etats-Unis et l'Europe.
Le Guardian explique d'ailleurs que Ben Wallace, ministre de la Défense britannique, avait évoqué l'idée de conserver une présence militaire de l'OTAN sans les Etats-Unis, mais le projet n'a jamais été réellement discuté. Malgré des rapports des services de renseignements, indiquant que les forces de sécurité afghanes pourraient être rapidement battues, le Royaume-Uni avait alors suivi la décision américaine.
Reste donc à savoir quel sera le plan envisagé par les Britanniques et leurs alliés pour lutter contre le terrorisme en Afghanistan. Si l'option militaire n'est pas choisie, il restera potentiellement la diplomatie avec les talibans. Ces derniers pourraient potentiellement être convaincus d'empêcher la venue de groupes terroristes de manière à éviter d'être totalement isolés sur la scène internationale. Une question qui pourrait trouver une réponse dès ce 18 août au Parlement britannique.