Un rapport qui tombe à point nommé. Ce 26 juillet, 195 pays ont commencé à étudier et adopter les nouvelles prévisions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), à quelques semaines du début de la COP26.
Ce nouveau rapport, qui doit être résumé pour les chefs d'Etat, intervient dans un contexte qui ne porte pas à l'optimisme. Depuis plusieurs semaines, les incendies, les déluges et les inondations frappent plusieurs régions du monde, et ont tous un rapport avec le réchauffement climatique, d'après les observateurs.
Patricia Espinosa, responsable climat de l'ONU, a d'ailleurs souligné ce point lors de la cérémonie d'ouverture. «Depuis des années, nous avions prévenu que c'était possible, que tout ça allait arriver», a-t-elle déclaré. L'occasion de mettre la pression sur ceux qui participeront à la COP26 de Glasgow en novembre. «Je dis ceci aux décideurs : la science ne permet pas de voir le monde comme on voudrait qu'il soit, elle montre le monde tel qu'il est. Ce n'est pas de la politique, c'est la réalité», appuie la responsable.
Des tragédies bientôt oubliées ?
Celle-ci a d'ailleurs estimé que les objectifs de l'accord de Paris étaient loin d'être atteint. Selon elle, l'augmentation de température sur le globe pourrait dépasser les 3 degrés Celsius, contre 1,5 degré espéré. De quoi donner lieu à des conséquences potentiellement dramatiques pour l'environnement.
Devenue une voix puissante dans le combat écologique, Greta Thunberg a pris la parole sur Twitter pour demander que les catastrophes aperçues ces dernières semaines ne s'évanouissent pas dans les mémoires au bout de quelques semaines. «Dès que ces tragédies seront terminées, nous oublierons probablement à nouveau et continuerons comme avant», a-t-elle écrit.
La publication du rapport est attendue pour le 9 août, ce qui devrait laisser aux dirigeants le temps de l'analyser, pour éventuellement prendre des mesures plus drastiques.