L'appel de l'espace se fait de plus en plus fort. Plus de 22.000 personnes ont postulé pour devenir astronaute, dans le cadre de la campagne de recrutement lancée par l'Agence spatiale européenne (ESA), a-t-elle annoncé mercredi. Jamais l'Agence n'avait reçu autant de candidatures.
Ce sont précisément 22.589 personnes, issues de 25 pays européens, qui ont envoyé leur dossier entre le 31 mars et le 18 juin, date à laquelle la campagne de recrutement était ouverte. Soit presque trois fois plus que lors de la précédente sélection, lancée en 2008 (8.413 candidats à l'époque), à laquelle avait participé Thomas Pesquet. «C'est extraordinaire et certainement historique», s'est enthousiasmé le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher.
Parmi tous ces candidats, les femmes sont beaucoup plus nombreuses qu'il y a treize ans. Elles représentent près d'un quart des postulants (5.419, soit 24 %), contre seulement 15 % en 2008 (1.287). Une hausse significative à laquelle Claudie Haigneré, première Européenne et Française partie dans l'espace, s'est dite «agréablement surprise» lors d'un point presse mercredi.
Les Français les mieux représentés
Effet Thomas Pesquet ou non, la nationalité la plus présente parmi les aspirants astronautes s'avère être - de très loin - la française : 7.137 Français ont tenté leur chance, soit près du tiers des candidats. C'est par exemple près de deux fois plus que les Allemands (3.700), deuxième nation la mieux représentée. Derrière, on trouve les Britanniques (1.979), les Italiens (1.860) et les Espagnols (1.344).
Pour la première fois, l'ESA avait publié un avis de candidature pour un astronaute en situation de handicap physique. L'agence a reçu 257 dossiers pour ce poste nouvellement créé, dont un quart (67) en provenance de France.
La compétition sera donc encore plus rude pour décrocher l'un des rares billets pour l'espace. Seuls 4 à 6 candidats - dont un avec un handicap physique - seront sélectionnés pour être les prochains astronautes européens, au terme d'un processus de longue haleine, composé de six étapes et censé durer un an et demi. L'ESA retiendra également une vingtaine d'astronautes de «réserve».